j’ai peur du silence des formes, je crois que les meubles ou les objets vont m’anéantir, j’évite les miroirs qui absorbent les reflets, je panique en face des lignes d’ombres affûtées comme des couteaux invisibles, je fuis la lumière qui assassine les rêves, j’évite de prononcer le moindre son qui effacerait mon corps, je retiens sans cesse ma respiration jusqu’à baigner dans ce noir, en équilibre au-dessus dans ce maelström vide, si séduisant
d’après une photo du photo du samedi 6 mai 2oo6 à Saint-Pierre-Bois (67) sur le site Photoblog déclic du jour de Philippe Lutz