Je regarde toujours le ciel, je regarde toujours vers le haut, je ne sais jamais où je vais, je marche et je regarde, je ne suis jamais ébloui, parfois brutalement submergé par la tristesse, par l’ennui ou pire par l’indifférence quand je croise leurs regards, je marche vite, je fuis vers le haut, je deviens feuille d’arbre pour me moquer de la fin des sentiments et attendre l’automne pour, enfin, mourir sans effort, il me suffirait d’attendre un balayeur ou la semelle du requin pour m’enfoncer ad-patres
je marche en rond autour des arbres, j’enflamme de mon regard les plûmes des pigeons, je suis enfermé dans un air torride qui me serre, je respire et pourtant je doute de mon existence, je m’enfuie de la folie, j’entends ses lourdes tennis frapper le sol derrière moi, je ne suis pas fou,
je regarde toujours en haut, je voudrais être un nuage, je voudrais être léger pour m’élever dans un souffle d’air, je pourrais enfin regarder vers le bas, j’observerais les hommes marcher inconscients de la menace, je verrais leurs destins planer comme un vilain doute, je rirais de les entendre fanfaronner si fort sans peur du lendemain, je suis trop fatigué maintenant, je ne me relèverais pas tout de suite, je vais attendre un peu, je vais laisser mourir la douleur d’être ici.
j’adore la chute.
C’est tout mais ça fait du bien.
Merci.
J’attache beaucoup d’importance à la chute d’un texte. C’est l’impression qui marque le plus. J’aime quand la fin reste ouverte pour que chacun puisse l’investir des ses rêves et de sa sensibilité.