Immobiles, ces récifs témoignent de la falaise, l’effondrement de l’immuable muraille de pierres et de plumes, la falaise a quitté sa verticalité pour s’allonger dans un fracas d’écumes, les plumes ont suspendues un temps la descente aux enfers, depuis la mer ne cesse de consoler ces carcasses brutes par ses flux et reflux sensuels, l’eau caresse et arrondit peu à peu les arrêtes douloureuses, les jours de grand vent des plumes viennent se déposer sur ses rochers, immortels témoins d’une folie, et l’on entend souffler les mots du paradis.
d’après la photo Immuables du photoblog chambrenoire