Ne le dis à personne, j’ai mon coin de paradis, je rêve devant ce petit étang, ne le dis à personne, je pars respirer l’ailleurs, je refais ma vie devant ce petit étang, ne le dis à personne, j’ai une tempête dans ma vie, une partie de mon coin de paradis s’est écroulé, ne le dis à personne, elle n’est plus, mes rêves ne savent pas où elle est partie, ne le dis à personne, je reste trop longtemps dans mon paradis, de plus en plus longtemps, je pleure ou je souris à elle, ne le dis à personne, elle n’est pas morte dans mon coin de paradis, je l’ai embrassé pour la première fois devant l’étang, ne le dis à personne, toute ma vie est dans ce paradis, même quand il n’existera plus, mes rêves le plus fous commenceront devant cet étang, même quand il n’existera plus, mes amours commenceront devant cet étang, même quand il n’existera plus, mon âme habitera le temps de cet étang.
D’après la photo d’une série intitulée balades du photoblog chambrenoire