Je me souviens des passants indifférents à mon agonie. Assoupi ou cuvant son vin, voilà ce qu’ils ont dit. Le coup de feu avait pourtant bien résonner. Trop de bruits dans le coin. Crissement de pneu, sirènes d’ambulance ou de pompiers, scènes de ménage, coups de poing, engueulades, rires, jouissances,rap tonitruant dans la rue, chute de poubelles, pas, courses à pied, injures, halo sonore qui m’empêchait de sombrer, impossible de crier, panique de crever comme un chien malade, panique de l’indifférence, les gens passent sur l’autretrottoir sans jeter un oeil, quand les couleurs ont disparues, j’ai cherché désespérément une prière dans ma mémoire, il ne me restait plus qu’à hurler en noir et blanc
d’après le photoblog Grain 2 Sels, inspiré de la photo Inside / Besides
très sympa ton petit texte !!! J’aime beaucoup l’idée de ton espace internet 🙂