Les mots d’amour ne se ramassent pas
Ils brillent dans l’air
suspendu à nos espoirs
trop intimes pour s’écrire
ils s’éparpillent à tout vent
nous laissant un air de douceur
à écouter l’un contre l’autre
l’écho de leur froissement
en traversant le jardin
moment si gracieux
que nous oublions
le baiser tant attendu
d’après l’exposition virtuelle « La photographie humaniste » de la Bibliothèque Nationale de France, photo Amoureux traversant le jardin du Luxembourg (Paris, 1962)