la guerre a tout détruit, même les ruines de chez moi sont en sursis, j’entends la fureur de la fin qui s’approche, la douleur revient parintermittence , j’ai tellement mal, impossible de décrire ce qui me fait le plus mal, la balle qui remue mes entrailles, la main cassée qui pend au poignet, une partie à vif de mon crâne, ou… je ne compte plus les blessures, je serre de toutes mes forces ce dictaphone, la fleur qui est si belle se dresse pour survivre, capter le peu de lumière sous les nuages de la guerre, disséminer ses pollens sous le moindre coup de vent, je cherche mes mots pour dire l’émotion, ma mémoire est trop fatiguée, je pleure en sachant que cela ne s’entendra pas, il ne me reste qu’à prendre une photo et espérer qu’elle disperse très loin sa douleur de vivre
d’après le photoblog Lost in Pixels, inspiré de la photo I will survive