Entre deux lectures, je vivais dans la tristesse de rêveries angoissées, comme cette feuille gisant dans les airs, entre deux eaux, décrochée mais pas encore échouée, au risque de se fondre ombre étrange dans la brume de ce soir tragique d’automne où la nature n’attend qu’une chose, sa mise à mort saisonnière, il faudrait avoir la force d’un souffle pour sauver cette feuille, lui donner un sursis de quelques jours, la propulser vers le soleil où dans un rêve heureux qui lui accorde cette immortalité fragile des souvenirs heureux.
d’après la photo sans nom du photoblog More reveries.
(Reveries 2/3)