ce soir là, le ciel pleurait plus que moi, ce soir-là, je m’étais faite belle, trop belle pour lui, on dirait qu’il n’a rien vu, trop préoccupé par les mots qu’il voulait me dire, qu’il m’a dit, qu’il m’a craché, ce soir-là, il a tourné la page, il m’a effacé de son univers, avec la gomme qu’il utilise pour ses personnages dessinés, ce soir-là j’ai moins pleuré que ce que je n’aurais cru, il était si glacial et si lointain, je ne pouvais rien regretter, le ciel était triste à ma place, comme pour éviter les derniers adieux dans la rupture, je me suis levée sans crier gare, ce soir-là j’ai eu le courage de partir sans demander mon reste, j’ai ignoré ses appels, la bassesse de ses injures et j’ai souris quand il a terminé par quelques balbutiements sourds, à bout de souffle, une fois dehors je me suis sentie bien sous la pluie, la ville pleurait à ma place et mes sombres pensées s’enfuyaient dans la nuit, ce soir-là j’ai pris la décision de prendre en main mon destin.
d’après la photo du jour le 27 mai 2012 par @mustafaseven sur Webstagram