Oppressés par les nuages
les mots ont tout oublié
entre les doutes et l’ennui
les phrases cherchent leur chemin.
(journal des mots n°185 / 2 mars 2014)
île de mots…
Oppressés par les nuages
les mots ont tout oublié
entre les doutes et l’ennui
les phrases cherchent leur chemin.
(journal des mots n°185 / 2 mars 2014)
Le front couvert de sueur, elle est allongée sur le sol en bois de la terrasse. L’odeur de la terre chauffée par le soleil apaise sa folie. Tout à l’heure, elle dansait en évitant les taches d’ombres et de couleur éparpillées autour de la maison. Elle sautait de plus en plus haut pour attraper les nuages qui glissaient dans le ciel. Au tintement des cloches des vaches, elle s’est figée net, l’élan brisé par une peur panique. Elle s’est alors mise à tourner comme une toupie… jusqu’à s’écrouler sur le sol. Maintenant, elle attend pour bouger le cri-cri des grillons.
Telle une épave errante
les mots s’étouffent dans la tempête
et les fous n’ont plus de repères
ils n’entendent plus les phrases
qui, jusque-là, les guidaient hors d’eux.
(journal des mots n°184 / 2 février 2014)
Une fois le fusain levé de la feuille
les mots s’accélèrent dans mon coeur
de voir s’échapper si loin
la vie qu’on aimerait dessiner
tout près de toi.
(journal des mots, 183 / 12 janvier 2014)
Comme personne
les mots ouvrent la part d’ombre
ces murmures qui nous gouvernent
et entretiennent le mystère
(journal des mots n°182 bis / 2 janvier 2014)
Les yeux mi-clos
les mots dans sur la plage
attendant l’heure tendre
pour embrasser la part des anges
(journal des mots hors série été 2014)
Polis par la blancheur du sable
mes yeux pleurent les mots libres
l’écume bleue des vacances
emportés par le vides des nuages.
(journal des mots, hors série été 2014)
Au hasard des textes
Je cherche un homme de bien
Celui qui connaît peu
Mais qui rêve à mots ouverts
Le regard posé sur l’océan
(Journal des mots hors série été 2014)
Pas de ligne de fuite
les je du mots
sont un drôle de labyrinthe
entre l’autre et l’ailleurs.
(journal des mots n°181 / 1 novembre 2013)
Quand le cri s’est tue
le poète se met à l’abri des mots
pas le silence, non,
l’attente de la phrase
qui éclaire le calme.
(journal des mots n°180 / 20 octobre 2013)