Dans l’or du temps
les mots cherchent
comme un parfum qui
arrêterait l’éternité.
(journal des mots n°174 / 4 août 2013)
île de mots…
Dans l’or du temps
les mots cherchent
comme un parfum qui
arrêterait l’éternité.
(journal des mots n°174 / 4 août 2013)
Accrochés aux cerf-volants
les mots hésitent à voler
ils préfèrent sortir de nos bouches
proférer l’air du temps.
(journal des mots n°173 / 1 août 2013)
Accrochés aux cerf-volants
les mots hésitent à voler
ils préfèrent sortir de nos bouches
proférer l’air du temps.
(journal des mots n°173 / 1 août 2013)
Accrochés aux cerf-volants
les mots hésitent à voler
ils préfèrent sortir de nos bouches
proférer l’air du temps.
(journal des mots n°173 / 1 août 2013)
Il y a le fleuve
qui charrie des mots doux
et le souffle met à nu
la parole légère de l’Alizé.
(journal des mots n°172 / 31 juillet 2013)
en mémoire de Cécile Anne
Dans l’oubli des rumeurs
le pas de mots résonne en moi
les rêves laissent toujours une trace
à ceux qui croient au merveilleux.
(journal des mots n°182 / 2 janvier 2014)
Sans l’insouciance
les mots oublient l’été
la chaleur des espoirs
à l’ombre d’un baiser.
(journal des mots n°171 / 30 juillet 2013)
Saisir la joie soudaine
l’élan des mots capture cette ivresse
la folie des images
qui traverse nos corps intérieurs
(journal des mots n°170 / 14 juillet 2013)
Cela pourrait être n’importe où, des rochers en bord de mer comme il en existe des milliers, et pourtant c’est chez moi, nulle part ailleurs je me sens autant moi-même, j’ai l’impression d’être ce vent fort qui balaye sans arrêt l’océan, les falaises et les rochers gris, je m’absente un long moment dans le paysage, je suis le paysage, je suis ces rochers, ces falaises, ces embruns, cet océan agité, ces nuages qui passent à toute vitesse, je me sens alors paisible et heureux, libre, léger, ailleurs, pour une fois, j’ai l’impression de sourire, plus intérieurement, je dois avoir l’air idiot, les rares promeneurs égarés ici à cette heure doivent me prendre pour un idiot ou pour un fou, il m’arrive parfois de tourbillonner sous l’oeil circonspect de certains, je m’en moque, c’est chez moi, c’est le seul endroit où je n’ai de compte à rendre à personne, c’est le seul endroit où j’ai l’impression de pouvoir être moi-même, je me prends à rêver d’une cabane pas loin, voire d’une petite maison avec un jardin, je fais durer au maximum la contemplation du paysage, ignorant les premiers rappels à l’ordre du téléphone portable, et puis de guère lasse, je fais demi-tour, je réponds, je rassure et je m’éloigne de mes rochers bretons.
Après avoir dégusté la croûte des mots
laisser les miettes
s’éparpiller dans le poème
et caresser le silence.
(journal des mots n°169 / 7 juillet 2013)