Entre les bruits il y a les mots
Ce toucher de la hanche
Ce frôlement musical entre nous
Simple joie de l’absence.
(journal des mots n°152 / 21 avril 2013)
île de mots…
Entre les bruits il y a les mots
Ce toucher de la hanche
Ce frôlement musical entre nous
Simple joie de l’absence.
(journal des mots n°152 / 21 avril 2013)
Quand le coeur du poète s’ouvre
les mots prennent feu
brûlant les possibles
sur la page incertaine
de notre vie qui ne sait où s’écrire.
(journal des mots n°151 / 20 avril 2013)
Sont ronds dans l’eau
les mots qui m’embrassent comme un chanson
fugaces comme une image
si sage qui se regarde dans la glace.
(journal des mots n°150 / 13 Avril 2013)
Quand tu retourne dans le Sud,
les mots sont un démon miraculeux
la tangente qui soigne nos angoisses
plus forts que la mort.
(journal des mots n°149 / 6 avril 2013)
Impossible de
se projeter dans les mots
tant que la jambe crispée
immobilise le souffle du poète.
(journal des mots n°148 / 01 avril 2013)
Aérer la maison
des mots étouffés
ceux qu’on ne peut jamais dire
même quand on aime la vérité.
(journal des mots n°147 / 29 mars 2013)
Quand les étoiles s’absentent
que notre coeur devient bleu
il suffit d’une caresse
et les mots nous rêvent.
(journal des mots n°146 / 3 février 2013)
Les yeux au ciel
les mots attendent un coup de tonnerre
pour nous rappeler
que les phrases du poète sont poussières
face aux crimes fait en notre nom.
(journal des mots n°145 / 20 janvier 2013)
Longtemps je me suis assis au milieu des chapeaux, et dès qu’il y avait du soleil je sortais prendre l’air, attendre le chaland, quand j’étais fatigué alors je prenais une chaise et je me posais au milieu de chapeaux,
j’avais repéré que c’était l’endroit stratégique pour voir ces dames faire leurs essayages, ni trop proche pour les gêner, ni trop loin afin de les encourager et de leur faire les compliments qui vont bien, souvent quand il ne se passait rien je me laissais aller à ma tristesse,
difficile de dire ce qui me manquait, vu de l’extérieur tout allait bien et la vie s’écoulait doucement dans une ville paradisiaque au bord de la Méditerranée, je ne manquais pas d’amis et nous prenions du bon temps, la boutique m’accaparait, entre les ouvertures et les approvisionnements j’étais très occupé,
dès qu’il y avait un interstice de libre, je me sentais triste, parfois jusqu’au larmes, tout était lisse, calme et sans relief, ma vie n’était pas morne non, je dirais plutôt atone, jusqu’au jour où cette petite fille est sortie de nulle part pour danser devant la glace de ma boutique,
selon les chapeaux sa chorégraphie changeait et à chaque fois elle jetait un coup d’oeil très rapide dans ma direction à la fois pour avoir mon avis et pour savoir si elle avait le droit, mon sourire n’a fait que l’encourager, chaque jour j’espérais plus et chaque jour je souriais,
et puis quand le tourbillon est parti j’ai su ce qui manquait, l’insouciance, cette folie qui nous fait oublier l’avenir, la petite fille est revenue plusieurs fois parfaire sa leçon et j’ai finis par lui offrir un chapeau,
longtemps je me suis assis au milieu des chapeaux et jamais je n’ai oublié ses pas de danse, maintenant qu’il ne me reste plus que les yeux et la tête pour rêver je ne me lasse pas de cette photo.
Sur la neige abandonnée
les mots scintillent dans les yeux de l’hermine
un beau repas de phrases
sur la bouche du poète perdu au milieu du blanc
(journal des mots n°144 / 17 janvier 2013)