personne ne peut s’enfuir du Venus Bar

Les murs transpirent de noir
les filles ont peur des regards
la musique les empêcheraient presque de se trémousser
les garçons ont perdus leurs désirs
ils tremblent en rythme sur la piste de danse
ambiance glauque au Vénus Bar
mais personne ne peut s’enfuir
échos cassants de nos dissonnances
tant que le DJ n’arrête pas ses boucles sonores

d’après le morceau Venus Bar d’AVsinger

le crépuscule des mots

Le crépuscule des mots
annoncent sans coup de tonnerre
la griserie des images
vide de rêves à soi.

(journal des mots n°94 / 10 juin 2012)

il y a des mots papillons

Butinant d’une phrase à l’autre
il y a des mots papillons
incapable de s’accrocher
pour donner un sens à nos envolées.

(journal des mots n°92 / 4 juin 2012)

Photo du jour le 09 juin 2012: je rêvais d’une autre vie

Je rêvais d’une autre vie, tous les dimanches en me promenant dans le musée du Louvre, je me rêvais une vie d’artistes faite de péripéties et de pérégrinations formidables, je rencontrais plein de gens et je séduisais les femmes, il me fallait changer d’époque parfois mais ce n’était pas si difficile, je rêvais d’une autre vie depuis tant d’année, c’était un petit viatique à ma solitude, il y avait tant d’histoires à se raconter que je n’étais jamais rassasié, en hiver il me fallait supporter le retour de nuit avec des rues presque vides, le rêve se brisait dans le crépuscule de la ville, mon appartement vide achevait le travail de sape… et puis, il y eu ce couple de japonais qui me demanda de les photographier, ils parlaient bien français, sans y penser, nous nous sommes retrouvés dans un restaurant, la soirée a été très chouette et depuis je ne me sens plus si seul, et j’irais peut-être un jour chez eux au Japon, chercher d’autres vies à rêver…

d’après la photo du jour le 09 juin 2012 par @nestelou sur Webstagram

aucune silhouette ne pourra me retenir

Une rumeur nostalgique
impossible d’oublier notre amour
sexe et regrets
quand le plan B n’a pas de futur
l’amertume dans la voix
l’amour a perdu tout rythme
tu n’es plus là
je fuis l’angoisse sournoise, silencieuse et cynique
enchaîné dans les boucles électroniques
je pars loin
aucune silhouette ne pourra me retenir
la vie n’a plus d’épices

d’après le morceau Plan C (Rhaft remix) d’AVsinger

les mots ne sont jamais immobiles

Déchirant la page
les mots ne sont jamais immobiles
avec leurs musiques métisses
ils griffent l’épiderme de notre imagination.

(journal des mots n°90 / 26 mai 2012)