Etirer le silence
pour contrarier les mots trop évanescents
laisser l’émotion ouvrir le temps
d’y croire
(journal des mots n°21, 9 février 2012)
île de mots…
Etirer le silence
pour contrarier les mots trop évanescents
laisser l’émotion ouvrir le temps
d’y croire
(journal des mots n°21, 9 février 2012)
Chercher où mettre ses pas
pour ne pas se séparer
esquiver
On ne se débarrasse pas d’elle comme ça
il y a des coups qui s’oublient
il y a des mots qui s’oublient avant que d’être dit
avant la haine
On ne se débarrasse pas de lui comme ça
fuir
les baisers ne suffisent plus
à masquer l’indifférence
Chercher indéfiniment la passion
dans le vide de soi
léger
On ne se débarrasse pas de la mélancolie comme ça
comment savoir vivre
un jour
d’après la chanson Avant la haine d’Alex Beaupain dans l’album Pourquoi battait mon coeur
de retour de ma journée de travail, je bifurquais sur la jetée pour l’ivresse des embruns, pour les reflets du soleil dans l’océan, je m’accoudais sur la rambarde pour écouter vivre le vent et les jours sans, juste laisser gagner la profondeur du silence en bord de mer, je marchais sans prêter attention aux gens ou au paysage toujours identique, juste les variations de l’océan, l’été je mangeais un sandwich pour faire durer le plaisir, je ne me suis jamais baigné de peur de rompre le charme qui m’unissait à cet élément sauvage et sensuel, on se charmait de loin, il m’arrivait de dessiner l’horizon et la mer quand elle était très agitée, grâce à cette balade quotidienne, je ne me suis pas vu vieillir, et maintenant que je ne peux plus marcher, je suis fatigué, l’océan me manque, personne pour m’amener aussi régulièrement et quand j’y vais ce n’est plus le même plaisir, je ne reconnais plus rien, je ne me reconnais plus, très vite, très fort, j’ai envie de fuir, ma vie n’a plus de rêve et je tourne en rond, ma tête est devenu une impasse.
inspiré par la photo de @n883 élue photo du jour 10 février 2012 sur webstagram
Quand poudroient les idées
les poussières de mots s’insinuent à l’écran
pour dessiner la nuance
qui manquait au brouhaha
(journal des mots n°20b, 8 février 2012)
S’égarer sous le trait caressant d’un pinceau.
(phrase du jour)
Quelques mots
tourbillons désabusés de l’amour
désirs qui jouent à cache cache
chiche on s’aime
corps qui se rapprochent intensément
ne plus rien se dire
porter par la fièvre
et puis
l’absence murmure
(quelques notes qui refusent
de mourir dans l’écho)
d’après la chanson Juste ces mots de l’Album 33 tours d’Alex Beaupain
combinaisons aléatoires
impassible végétal
qui absorbe le métal
de mes pensées chiffrées
d’après le Benkirane’s Photoblog, inspirée de la photo Gestion – digestion
Ne pas s’égarer dans la folie
Collectionner joyeusement les mots
les assembler à voix haute
et souffler les vers sur la page
(journal des mots, n°19/ 7 février 2012)
Il n’y a pas de délicatesse à avoir
pour trier les mots
qui tricotent nos angoisses
juste fuir dans un sourire
(journal des mots n°18/ 5 février 2012)
J’ai des ronds dans la tête
tout s’enfuit autour
une telle beauté
se propage avec violence
sur ma rétine étoilée
Je pleure les clins d’oeil d’avant
ma vie n’est plus
qu’une somme de petits éclats
qui passent
inspiré du Benkirane’s Photoblog, d’après la photo Quand le train passe