la fraternité est notre âme commune

Lacérant ce petit grain de folie
laissant un petit globe terrestre dans l’arbre
illusions d’une vie après le cataclysme
si on a chanté
on a plus le droit ni d’avoir faim ni d’avoir soif
ce n’est pas pour des prunes
travailler comme un esclave
pour vivre comme un rat
c’est là où le bat blesse
la fraternité est notre âme commune
non seulement ils ont détruits nos futurs
mais

qu’ont-ils fait de nos rêves?

( Rêves n°31 ; 31 juillet – 01 août 2020)

les mots ont ouvert un espace sanglant

Perspectives au sommet d’un volcan
les mots ont ouvert un espace sanglant
et la parole se fait tonnerre dans les nuages
pour tuer le monde à force de phrases inutiles.

(Hochstatt ; Journal des Mots, 06 février 2021)

sourire au frôlement du chat

Si le monde s’écroule un jour
faites que cela soit après l’éclosion du dernier crocus
de ces petites joies invisibles qui surgissent soudain
à force de cultiver notre jardin de d’amours et de désirs
d’être ensemble à regarder tomber les feuilles d’automne
à aimer le vent dans nos cheveux, à sourire au frôlement du chat
juste s’embrasser dans la douceur d’une nuit d’été
et jeter aux orties tout ce qui nous encombre le cœur et l’esprit
ne tenir qu’à la caresse du lendemain qui chante
définitivement refuser de posséder sans fin
juste avoir de l’eau et des fruits
et ne rien regretter de tous les possibles inutiles

qu’ont-ils fait de nos rêves ?

(Hochstatt ; Rêves n° 34 , 28 septembre 2020)

Tes pas sur la neige

Quand s’efface le ciel
les mots voudraient décrire cette beauté
mais la parole saurait-elle si bien dire
Que reste-t-il de tes pas sur la neige ?

(Hochstatt ; Journal des mots, 25 janvier 2021)