les mots ont le goût du temps

Là-bas posés sur une feuille d’automne
Les mots ont le goût du temps
celui qui désagrège toutes les certitudes
permettant au poète de sauter dans le vide.

(journal des mots n°128 / 14 octobre 2012)

dans ces mots du matin…

Dans ces mots du matin
il y a du souffle et de la poussière
pour tendre le bras vers les étoiles
sûr de toucher l’infini
de toucher l’infini
de toucher l’infini
avant de retomber
à bout de souffle
avec des phrases en poussière
pour ce matin qui s’en va.

(journal des mots n°127 / 7 octobre 2012)

les mots qui coulent dans mes mains

Impossible de disjoncter sans
les mots qui coulent de mes mains
abandonnant les phrases sur la page blanche
ces îles mystérieuses et fantastiques
qui nous attirent et nous laissent à part.

(journal des mots n°126 / 30 septembre 2012)

sur mes mots en miette

Il pleut des étoiles
Sur mes mots en miette
Quand nos bouches se rencontrent
et le goût du vide nous affole.

(journal des mots n°124 / 24 septembre 2012)

quelques mots de souffrance

Autour d’une tasse de thé
quelques mots de souffrance
libère la flèche des possibles
entendre résonner demain.

(journal des mots n°123 / 22 septembre 2012)

laisse s’échouer les mots tendres

La feuille tombée dans un rouleau d’écume
laisse s’échouer les mots tendres
qui voudraient bien s’effacer
si le poète avait un moment d’inattention.

(journal des mots n°121 / 13 septembre 2012)

sous l’écorce des mots

Sous l’écorce des mots
la chair des émotions ne rougit plus
quand le sang des espoirs
s’est éparpillé en nuages.

(journal des mots n°120 / 8 septembre 2012)