Chocolat, maroille, gingembre
quand les mots sont à croquer
les papilles de frissons en délires
nous font perdre le corps.
(journal des mots n°108 / 8 juillet 2012)
île de mots…
Chocolat, maroille, gingembre
quand les mots sont à croquer
les papilles de frissons en délires
nous font perdre le corps.
(journal des mots n°108 / 8 juillet 2012)
Hypnotisé par la lecture
Le stupeur des mots bouleverse nos pensées
Le crime est parfait
tant que nous ne pourrons pas nommer définitivement
ce que frôle la chimère.
(journal des mots n°107 / 2 juillet 2012)
Ecrasés par la canicule
les mots fondent sous le clavier
impossible de frôler
la peau des mondes à venir.
(journal des mots n°1046/ 30 juin 2012)
Balafrant nos imaginations
la griffe du mot s’incruste en profondeur
marque impitoyable
des désolations provoquées par la lecture.
(journal des mots n°105 / 27 juin 2012)
Telles des bulles de savon,
les mots s’envolent dans l’air du temps
ils attendent le stylo
qui déchirera l’hésitation.
(journal des mots n°104 / 24 juin 2012)
Sur un paysage atone
allumer la lumière des mots
qui griffe en profondeur
cette douceur des possibles
(journal des mots n°103 / 22 juin 2012)
Comme un tableau fantôme
Les mots ont dissous mon silence
la phrase racle dans vos oreilles
explosion continue de nos peurs
à fleurs de peau
(journal des mots n°102 / 19 juin 2012)
En apnée, je regarde
ces mots où je cherche des fleurs
comme un point d’ancrage
dans le courant d’air du monde
(journal des mots n°101 / 18 juin 2012)
Flottant au-dessus des textes,
les mots sont du rhum
qui profère au détour de quelques utopies
l’ivresse d’un monde heureux.
(journal des mots n°100 / 17 juin 2012)
Entre chiens et loups
les mots poudroient sur la phrase
d’un mouvement incertain
avant de fondre sous la langue.
(journal des mots n°99 / 16 juin 2012)