Ecrasés par la canicule
les mots fondent sous le clavier
impossible de frôler
la peau des mondes à venir.
(journal des mots n°1046/ 30 juin 2012)
île de mots…
Ecrasés par la canicule
les mots fondent sous le clavier
impossible de frôler
la peau des mondes à venir.
(journal des mots n°1046/ 30 juin 2012)
Balafrant nos imaginations
la griffe du mot s’incruste en profondeur
marque impitoyable
des désolations provoquées par la lecture.
(journal des mots n°105 / 27 juin 2012)
Telles des bulles de savon,
les mots s’envolent dans l’air du temps
ils attendent le stylo
qui déchirera l’hésitation.
(journal des mots n°104 / 24 juin 2012)
Sur un paysage atone
allumer la lumière des mots
qui griffe en profondeur
cette douceur des possibles
(journal des mots n°103 / 22 juin 2012)
Comme un tableau fantôme
Les mots ont dissous mon silence
la phrase racle dans vos oreilles
explosion continue de nos peurs
à fleurs de peau
(journal des mots n°102 / 19 juin 2012)
En apnée, je regarde
ces mots où je cherche des fleurs
comme un point d’ancrage
dans le courant d’air du monde
(journal des mots n°101 / 18 juin 2012)
Flottant au-dessus des textes,
les mots sont du rhum
qui profère au détour de quelques utopies
l’ivresse d’un monde heureux.
(journal des mots n°100 / 17 juin 2012)
Entre chiens et loups
les mots poudroient sur la phrase
d’un mouvement incertain
avant de fondre sous la langue.
(journal des mots n°99 / 16 juin 2012)
En équilibre au bord du monde
les mots jouent avec leur peur du vide
on les entendrait presque rire
lorsqu’ils effleurent le vertige.
(journal des mots n°98 / 15 juin 2012)
Quand la vie se fait imprévisible
les mots cherchent l’écho du réconfort
se déposant sur le bras avec une telle douceur
qu’elle fait fuir l’incertitude.
(journal des mots n°97 / 13 juin 2012)