En équilibre au bord du monde
les mots jouent avec leur peur du vide
on les entendrait presque rire
lorsqu’ils effleurent le vertige.
(journal des mots n°98 / 15 juin 2012)
île de mots…
En équilibre au bord du monde
les mots jouent avec leur peur du vide
on les entendrait presque rire
lorsqu’ils effleurent le vertige.
(journal des mots n°98 / 15 juin 2012)
Quand la vie se fait imprévisible
les mots cherchent l’écho du réconfort
se déposant sur le bras avec une telle douceur
qu’elle fait fuir l’incertitude.
(journal des mots n°97 / 13 juin 2012)
Arrachant la souffrance
les mots bleus de nuit s’effacent
le malaise reste encore diffus
jusqu’à la première étoile.
(journal des mots n°96 / 12 juin 2012)
Dans un tremblement de terre
les mots s’effondrent et s’éparpillent
où l’homme abandonné
ne sait plus dire ce qu’il ressent.
(journal des mots n°95 / 11 juin 2012)
Le crépuscule des mots
annoncent sans coup de tonnerre
la griserie des images
vide de rêves à soi.
(journal des mots n°94 / 10 juin 2012)
Maudits
les mots s’effritent sous les doigts du poète
disparaît alors
l’illusion joyeuse de la fiction.
(journal des mots n°93 / 9 juin 2012)
Butinant d’une phrase à l’autre
il y a des mots papillons
incapable de s’accrocher
pour donner un sens à nos envolées.
(journal des mots n°92 / 4 juin 2012)
Effondrés
les mots en ruine se dispersent
poussières d’utopie
qui cherchent un doigt pour toucher les coeurs.
(journal des mots n°91 / 28 mai 2012)
Déchirant la page
les mots ne sont jamais immobiles
avec leurs musiques métisses
ils griffent l’épiderme de notre imagination.
(journal des mots n°90 / 26 mai 2012)
Tout fou
le colibri rafraîchit les mots
ses ailes crissent
sur la diagonale du Fou.
(journal des mots n°89 / 24 mai 2012)