les mots se noient dans le brouhaha

Disséqués par la banalité
les mots se noient dans un brouhaha
tellement vidés de leur essence
qu’ils sont incapables d’exploser pour nous.

(journal des mots n°79 / 10 mai 2012)

les mots dansent lentement

Enveloppé par la voix
les mots dansent lentement
l’émotion qui envahit
la joie gagne sur l’incertitude

(journal des mots n°78 / 9 mai 2012)

les mots font des catastrophes

Trop longtemps oubliés
les mots font des catastrophes
quand insensibles à la caresse
ils ne savent plus rêver les corps

(journal des mots n°77 / 8 mai 2012)

les mots se raturent

A la recherche de soi
les mots se raturent
esquissant par trop de creux
un portrait en renoncement.

(journal des mots n°76 / 5 mai 2012)

de quel bois sont fait les mots

le poète éperdu se demande
de quel bois sont fait les mots
quand ils n’enflamment plus son stylo
laissant les phrases en friche.

(journal des mots n°74 / 1er mai 2012)

les mots érotiques

Sur la plage,
laissez la place aux mots érotiques
ceux qui grisent
le vent qui passe.

(journal des mots n°73 / 30 avril 2012)

les mots frémissent d’aise

A l’ombre des pensées en fleurs
les mots frémissent d’aise
sous le jaillissement
d’un poème curieux de la vie.

(journal des mots n°72 / 29 avril 2012)

les mots de la révolte fusent

A force d’être tus
A force d’être inaudibles
les mots de la révolte fusent
feux d’artifices potentiellement mortels.

(journal des mots n°71 / 23 avril 2012)