Entendre
les mots gong qui percutent
le voile évanescent
de nos phrases fortes.
(journal des mots n°39 / 4 mars 2012)
île de mots…
Entendre
les mots gong qui percutent
le voile évanescent
de nos phrases fortes.
(journal des mots n°39 / 4 mars 2012)
Dans un doux désordre
les mots se réinventent
laissant s’évaporer
les anciens sens.
(journal des mots n°38 / 2 mars 2012)
Parfois sans raison
les mots cessent de respirer
sans jamais s’asphyxier
ils perdent alors tout leur sens
(journal des mots n°37 / 1er mars 2012)
Comme une peau inutile
les mots morts se détachent
permettant d’oublier
les larmes coulées du texte
(journal des mots, n°36 / 29 février 2012)
Une si grande fatigue
les mots glissent entre les lignes
flirtant avec l’absurde
panique de ne plus les lire.
(journal des mots 35/ 28 février 2012)
Derrière leurs masques,
il y a des mots qui jouent les fantômes
de peur que les revenants
hurlent à la foutaise
(journal des mots 34/ 27 février 2012)
A force d’être mâchés
les mots écœurés
régurgitent en boudin
les idées indécises
(journal des mots n°33/ 24 février 2012)
Chanter
à en perdre les mots
la folie est douce
comparée aux ravages des indifférents
(journal des mots n°32/ 22 février 2012)
Errant de phrases en images,
je vous dirais les mots troubles
les mots qu’on dit entre deux eaux
les mots qui ne seront jamais heureux
qui s’effacent quand on cherche à les attraper
qui s’effacent au loin et qui ne reviennent jamais
(journal des mots n°31/ 21 février 2012)
Sans ce joyau au creux de la main
impossible de psalmodier ces mots
ceux qui envoûtent même les sourds
touchant au plus profond de nos aspirations.
(journal des mots n°30, 20 février 2012)