île de mots…
Il n’y a plus rien à vivre
quand le phare s’efface
le béton hagard reflète une absence
ces instants cumulés qui détruisent peu à peu
toute illusion du lendemain
résister
aimer, résister, détruire, définitivement
se laisser encore un peu éblouir
dérisoires ruines de soi.
d’après le photoblog desolate I metropolis, inspiré de la photo camper
Demain, je viendrais pour détruire l’église, la masse était dans mon coeur d’incroyant, je voulais me recueillir alors que je ne crois pas en Dieu, ce lieu désolé gardait tant d’espoir, un grand vide pourtant, j’errais, les murs asséché de décoration, un bâtiment en décrépitude, et puis ce mirage au plafond, alors je me suis mis à prier pour que l’inouïe arrive.
inspiré du photoblog desolate | metropolis, d’après la photo camera obscura 1
Quel beau geste de lancer la lumière
Fractions d’émerveillement gagnées sur l’angoisse
Flammes qui arrachent des frissons et des sursauts
Détruire peut-être le sentiment d’irréalité
d’éclats en éclairs, le bouquet final se fait attendre
désespoir heureux de la mort
encore une fois repoussée
inspiré du photoblog de Lucie Piriou, d’après la photo Waterfall
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Si mes soucis s’enfuient
ce n’est pas l’eau
ni les feuilles mortes
Si mes soucis s’enfuient
ce n’est pas l’eau
ni le flou
Si mes soucis s’enfuient
c’est ce béton que fracasse mes pas
c’est mes mots qui casse le paysage
refusant l’expression de mon visage
je ne vais pas
garder ma rage
d’après le photoblog de Lucie Piriou, inspiré de la photo Dead Drunk
C’est le musée des apparences
apparente évanescence
de notre impuissance
à imaginer une suite
qui ne soit pas la poursuite
l’absurde fuite
loin du flou
d’un fou
qui ne sait où
poser son rire
d’après le photoblog de Benoit Darrieux, inspiré de la photo Museum
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Seuls sur la falaise
Ils s’aiment contre l’oubli
cette brume qui voudrait
tout engloutir
Avant de s’embrasser, il joue de la musique
elle rêve d’une étreinte tendre
juste à côté de la guerre
qui nulle part ne finit jamais de tuer
d’après le photoblog de Benoit Darrieux, inspiré de la photo Love in Byblos
Sur le pavé en mousse,
J’ai joué à en pleurer
la sonate des gens heureux
saxophone hors d’haleine
comprendre que l’autre
s’absente de votre musique
et tomber par terre
le nez dans mes douleurs.
inspiré du Photoblog Denis P Photographies, d’après la photo Sur le pavé en mousse
J’ai rêvé mes vies, travail, passion, amour, désarroi pouvaient se lire sur mon visage à la fenêtre des trains, j’ai vu trop de paysages se construire de nos vides, le d de détruire dans nos vies, j’ai voulu fuir mais toujours la nostalgie de mon pays, toujours ces ciels uniques où il fait bon mourir à l’ombre des arbres, chaque soir, j’attends… et puis je rentre en laissant mes rêves à la gare, je ne crois plus au demain peut-être, j’attends juste la fin de la musique, celle qui me fait sourire sur le trajet
inspiré du Photoblog Denis P Photographies, d’après la photo Dans l’ombre de cette gare
éprouver l’apesanteur de soi
toujours ce défi obsédant
libérer mon corps de son ombre
m’abandonner à ce délire radical
où mouvement après mouvement
je deviens un clin d’œil
imperceptible lumière qui brille en nous.
d’après le photoblog Bulles de vie, inspiré de la photo and she’s dancing
Gratter sans cesse cette photo
image mauvaise
impossible de se souvenir
délaver et affadir les sentiments s’insinuant
cette porte jamais ouverte sur un dehors
toutes les veines du bois
strates d’un soi minéral
fossile de toutes mes impasses
de tous mes non-dits
et quand le flou sera presque total
sur le mal de cette image
sur l’impossible instant où frapper à cette porte
il ne sera plus utile de chercher cette clé
d’après le photoblog Cut But Stupid, inspiré de la photo Just a knob