les mots sont des sculptures brûlantes
Façonner avec mes mains
Les mots sont les sculptures brûlantes
De vos passions, de vos espoirs, des vos oublis
Qui se reflètent dans les interstices des mes phrases.
(Journal des mots, 18 juillet 2015)
Les mots aussi ont perdu leurs couleurs
Ne plus savoir que parler blanc
les mots aussi ont perdu leurs couleurs
dans un monde sans nuances
qui a oublié la caresse délicate de l’arc en ciel.
(Journal des mots, 6 septembre 2015)
les mots tranchent le paysage
Les mots sont d’étranges failles
les mots du sable
Je suis le vent
Qui souffle des mots sur le sable
L’écume dense des angoisses
j’attends l’épiphanie de l’orage qui vient.
(journal des mots été 2015)
crier les mots fous
Ne pas attendre l’hécatombe
crier les mots fous
qui rendent heureux
les âmes simples.
(journal des mots n°196 / 22 février 2015)
s’enfuir à mots ouverts
Ne pas suivre le froid blanc
s’enfuir à mots ouverts
l’oiseau n’a plus de graines
mais il mange des poèmes.
(journal des mots n°195 / 7 décembre 2014)
les mots sont peut être des anges
D’un souffle affolé
Les mots sont peut être des anges
qui tracent en zigzag
la possibilité d’un envol.
(journal des mots n°192 / 29 mai 2014)
les mots ont cessé de nous observer
Reflets sur un mur blanc
Les mots ont cessé de nous observer
Toutes grimaces oubliées
Ils ne nous laissent que l’incertitude.
(journal des mots n°193 / 9 juin 2014)