Rien qu’un petit livre qui chute
transformé en brisures de mots
et la parole fut dispersée
ce corps devient poussières, définitivement.
(Hochstatt, Journal des Mots 20 septembre 2020)
s’éparpille les mots en bois flottés
Sur les rivages de la tempête
s’éparpille les mots en bois flottés
laisse de mer, la parole reprend ses esprits
vaudou prêt à nous redonner vie.
(Hochstatt, Journal des Mots 21 novembre 2020)
Les mots sont faux
Les phrases s’éparpillent sur l’océan
Les mots sont faux
La parole détruit le vent
Cette vie coule sans raison.
(Hochstatt, Journal des mots 14 mars 2021)
les mots meurent en apesanteur
De grâce et de sang
les mots meurent en apesanteur
la parole si légère s’est dissipée
nos cœurs s’élèvent parfois sans aucune prière.
(Hochstatt, Journal des Mots 05 janvier 2021)
Les flammes sont graves
Les flammes sont graves
reflets étranges dans ces mots végétaux
la parole se fait lianes sournoises
plus rien ne brûle en ton absence.
(Hochstatt, Journal des Mots 31 décembre 2021)
la cadence des mots
La marche du monde est tellement étrange
que les mots cherchent désespérément la cadence
la parole court toujours après son rythme
trouver son chemin au milieu de cette cacophonie.
(Hochstatt, Journal des Mots 08 mars 2021)
l’imprudence des mots
La vie a tant de spasmes
l’imprudence des mots est sans limite
parfois la parole tente la rose de l’apaisement
contre le mal rongeant le faible espoir.
(Hochstatt, Journal des Mots 25 février 2021)
les mots cherchent leurs limites
Sans dedans ni dehors
les mots cherchent leurs limites
et la parole crée le monde
ils se croient, les fous, infini.
(Hochstatt, Journal des Mots 19 février 2021)
il a plu des mots
Dans ce rêve démoniaque
il a plu des mots
la parole a cherché sa mémoire
avant de se noyer dans l’alcool des songes.
(Hochstatt, Journal des Mots 14 février 2021)
Tout est si loin déjà
Tout est si loin déjà
les mots ont bu le sang
la parole gorgée de tant de souffrances
si seulement les monstres savaient se retourner.
(Hochstatt, Journal des Mots 04 mars 2021)