quand la danse vient au corps

quand la danse vient au corps
l’espoir de rire n’est plus en trop
il s’amuse de cette scintillante jubilation
les sens clairvoyants
aimer bouger l’un contre l’autre
plus qu’un prélude
une vraie implosion insensée
désir d’en finir avec la fragmentation
être deux soi

Le jaune tue

Ce qui nous sépare est infime
Ce bleu impalpable qui fait mal
Ne t’approche pas s’il te plait
avec cette intransigeance jaune
cette parole qui ne fait que blesser
quand elle rentre

d’après le photoblog Filling The Frame, inspiré de la photo // enter

coeur de mosaïque

cette mosaïque
coeur de mes sentiments
elle voulait dire
être un peu avec toi
être avec toi chaque fois que tu la regarderai
cette mosaïque
pour garder ton coeur de ta folie
cela n’a pas suffit
cela n’a rien fait contre le désespoir
trop intense
trouvant son excès dans les flammes
sauf cette mosaïque
traces d’un nous impossible

d’après le Ruben’s Photoblog, inspiré de la photo Home

Quelques mots sur la neige

Couche après couche, la neige des mots se dispose
le relief dessine son labyrinthe de phrase
l’écho porte loin toutes les voix qui se cherchent

la poésie craquèle ses images
aucun souffle ne peut les altérer
et l’ivresse s’évaporera sous votre regard
Joie glacée des horizons

d’après le photoblog Virtuel – Pixels, inspiré de la photo Snow #4

Tourbillon

Je cherche mes repères, ne pas tomber, ne pas être s’envoler, ma démarche vacillante cherche un point d’appui, mes pensées s’attaquent entre elles, comment ne pas perdre la tête?

Le tourbillon m’entraine loin de moi, je est un petit point fragile, je cherche le sens de la spirale pour ne pas perdre pied, comment savoir si la folie est déjà là?

Je suis tombé, c’est sûr, je ne sais plus marcher, pas après pas je disparais, impossible d’éviter le vide, si confortable quand les pensées vous quittent, comment retrouver des lignes de fuite tangibles?

inspiré du photoblog Virtuel – Pixels, d’après la photo Welkin

Juste avant que la poésie ne soit plus

rechercher cette seconde
ce petit moment de paix
avant que le calme ne s’évanouisse
et que la vie explose  casse la lumière
toute poésie disparue dans l’agitation des corps et des phrases
espérer et attendre un retour à l’absence
ce petit moment de calme à nouveau
saisir cette seconde

inspiré du photoblog desolate I metropolis, d’après la photo Breakfast

Désolation

Il n’y a plus rien à vivre
quand le phare s’efface
le béton hagard reflète une absence
ces instants cumulés qui détruisent peu à peu
toute illusion du lendemain
résister
aimer, résister, détruire, définitivement
se laisser encore un peu éblouir
dérisoires ruines de soi.

d’après le photoblog desolate I metropolis, inspiré de la photo camper