Soulagé de leurs crispations
les mots vivent en apesenteur
guettant un signe de la main
pour ajouter leur finesse à telle ou telle idée.
(journal des mots n°85 / 20 mai 2012)
île de mots…
Soulagé de leurs crispations
les mots vivent en apesenteur
guettant un signe de la main
pour ajouter leur finesse à telle ou telle idée.
(journal des mots n°85 / 20 mai 2012)
Les mots songent
l’émotion passe
qui ne ment pas
impasse et manque.
(journal des mots n°85 / 19 mai bis 2012)
Dans le bureau des histoires,
l’ombre des mots ne fait pas peur
à ceux qui frissonnent de rire
sous leur peau d’enfant.
(journal des mots n°84 / 19 mai 2012)
Emportés par le swing,
les mots se dénudent
déflorant la part cachée
de nos grammaires intimes.
(journal des mots n°83 / 17 mai 2012)
La nuit remue les mots
ces phrases hors-champs
que seuls les éléphants peuvent entendre
quand ils s’en vont mourir
inspiré du photoblog Une Rose dans les ténèbres , d’après la photo Les jours vont bouger aussi!
Trop virevoltant, trop sophistiqué, trop généreux
les mots sont des leurres
pour habiller de beau
la pensée des apparences.
(journal des mots n°82 / 14 mai 2012)
D’une furieuse inconsistance
les mots mauvais crispent
étouffant l’air de leurs mains
plus violemment qu’une injure.
(journal des mots n°81 / 13 mai 2012)
Sur la piste de danse,
les mots tournent, tournent, tournent,
dessinant le vertige
jusqu’à la mort.
(journal des mots n°80 / 11 mai 2012)
L’ange se croit devenu fou
les sons décousus s’amusent avec son esprit
c’est trop tôt
des harmonies stridulantes lui donnent le tournis
un faux calme se moque de lui avec ironie
l’ange est perdu,
c’est trop tôt
la musique ne peut pas s’arrêter
c’est trop tôt
impossible de s’enfuir
la mort vient juste
de lui sourire
d’après le morceau Muerte del Angel d’Astor Piazzolla
Disséqués par la banalité
les mots se noient dans un brouhaha
tellement vidés de leur essence
qu’ils sont incapables d’exploser pour nous.
(journal des mots n°79 / 10 mai 2012)