sublimes lambeaux de peaux

Dans l’écho flou de mon visage
mes obsessions s’enfuient dans la musique
ma voix danse sur les montagnes russes
les émotions qui s’effondrent
des feuilles mortes à l’abandon
la lumière se détache
des lambeaux de peaux invisibles
le sublime se cache parfois
dans le revers d’un nuage

d’après le morceau Ain’t no Sunshine de Sister Crayon

entendre les mots gong

Entendre
les mots gong qui percutent
le voile évanescent
de nos phrases fortes.

(journal des mots n°39 / 4 mars 2012)

doux désordre des mots

Dans un doux désordre
les mots se réinventent
laissant s’évaporer
les anciens sens.

(journal des mots n°38 / 2 mars 2012)

respirer les mots

Parfois sans raison
les mots cessent de respirer
sans jamais s’asphyxier
ils perdent alors tout leur sens

(journal des mots n°37 / 1er mars 2012)

les larmes coulées du texte

Comme une peau inutile
les mots morts se détachent
permettant d’oublier
les larmes coulées du texte

(journal des mots, n°36 / 29 février 2012)