Cabane de plage

Crépitement des graviers
Plage aplatie
Pépiements de la mer
Air aplatie
déchirement de l’horizon
Couleurs aplaties
Effacement des silhouettes
Corps aplaties


– « Silence » /dit l’harmonie/

d’après le photoblog Lucca’s Café, inspiré de la photo Beach Chair

Deux fenêtres sur ma mélancolie

Je me souviens de ma mélancolie
quand la réalisation de ce tableau rongeait ma vie
je contemplai avec envie
cette facade de l’autre coté de la rue
Je n’ai pas peint la lumière crue
qui adoucissait la décrépitude vue
par tous les passants frénétiques
ces deux fenêtres n’étaient pour moi que panique
Elles étaient le reflet critique
de ma vanité d’artiste
avec le temps tout se flétrit et devient triste
A quoi bon jouer au Christ?

d’après le photoblog Lucca’s Café, inspiré de la photo Two old Windows

Peu de mots

J’attendais avec gourmandise mon heure de fantôme
hanter délicieusement cette maison
poser mes lèvres gourmandes sur les pierres
arracher des craquements goûteux
se délecter des pensées inquiètes et des tremblements humains
croquer le parquet pour déguster la crème des cris
faire de la lumière ce halo chantilly qui terrifie les locataires
siroter le peu de mots qu’ils osent dire face à l’inconnu
et terminer par un rire croustillant propice à la crise cardiaque des plus faibles
J’en salive d’horreur.

inspirée du photoblog Pensées photographiques, d’après la photo Une maison, peu de mots

Dire aux mots d’attendre encore un peu

Devant la fenêtre à histoire, j’attends les mots
Le murmure de mes rêves se fait entendre sur le cliquetis du clavier
Parfois, j’ai peur
La phrase est suspendue à une douleur,
J’aimerais fuir,
fermer la fenêtre et laisser se dissiper
se dissoudre dans l’air les maux
pouvoir dire « attends, je reviens tout de suite »
et ne garder que le beau
sur la page qui vient de s’écrire

inspiré du Fakri’s Photoblog, d’après la photo I come back!

L’air des couleurs

Le trompettiste attendait son heure
laissant les passants se baigner dans la mélodie
pour dire les couleurs de la vie
sa douce rondeur se déposera sur l’air électrique
la brume sourira sans manière d’un soleil
délivrant les sourcils accablés de mauvaises vibrations
la ville respirera soudain le rock serein
d’un violent désir de danser,
un pas après l’autre,
sa liberté d’être à nouveau soi.

inspiré du photoblog Strawberryfields, d’après la photo a singled out trumpet player

Tulipe

Perdre la raison
Aimer ce point aveugle
qui décalque sa vie
inspirer les parfums sensuels

et, se réjouir qu’enfin
ne se perdra plus dans la lumière
et pourra offrir ses belles fleurs
jaillies de l’ombre
la femme au coeur lointain.

d’après du photoblog Strawberry Fields, inspiré de la photo Tulips

Ne pleure pas

J’aurais voulu lui dire de ne pas pleurer
J’aurais voulu lui dire que tout recommencera
la tendresse, l’amour, la joie,

J’aurais voulu lui dire de ne pas pleurer
J’aurais voulu lui dire que nous ne sommes pas tous des salauds
des inconstants, des coureurs, des insensibles

J’aurais voulu lui dire de ne pas pleurer
J’aurais voulu lui dire mes mots doux
fondre dans ses yeux, rire avec son rire

J’aurais voulu lui dire de ne pas pleurer
J’aurais voulu lui dire que la vie est belle
sur son sourire, dans ses cheveux, dans ses bras

J’aurais voulu lui dire de rester
J’aurais voulu qu’elle m’écoute, moi, son confident,
devenir son ange d’amour, la vent léger de son quotidien
être celui qui chahute ses journées, son nouvel amour.

d’après le photoblog Beaucoup d’images sur pas grand chose, inspiré de la photo Cry me a river

Jaune sur fond bleu

colline-ble.jpg

une vibration jaune réchauffe ma foi
l’été n’est pas que chaleur écrasante
mais aussi rencontre sensuelle
entre le ciel et la terre
sur les ondulations espiègles du blé
cette frange légère qui sait caresser le vent
promesse d’un ailleurs

d’après la photo Champs du Razès de Jacques G.

Jouer avec le feu

Dans le brouillon de ma vie, j’écris avec le feu
ce coeur qui fait battre mes rêves
Dans la griffure de mes sentiments, j’écris avec le vent
ce souffle qui anime mes joies
Dans le choc de mes douleurs, j’écris avec le macadam
cette pierre qui casse mes peurs
Dans le clic de mes images, j’écris avec la lumière
cette fantaisie qui jongle avec mes espoirs.

d’après le photoblog Beaucoup d’images sur pas grand chose, inspiré de la photo But don’t play with me, ’cause your playing with fire