Avant la haine
ne pas jeter les mots sur un drôle de ton
non ne pas être triste, résister
on ne se débarrasse pas de moi comme ça
(journal des mots, 6, 10 janvier 2012)
île de mots…
Avant la haine
ne pas jeter les mots sur un drôle de ton
non ne pas être triste, résister
on ne se débarrasse pas de moi comme ça
(journal des mots, 6, 10 janvier 2012)
Cassant les contours
la ouate du brouillard
joue de drôle de tour
au paysage bizarre
à force d’amour,
elle trace avec art
la chanson douce
du baiser qui n’en peut plus
d’attendre.
d’après le photoblog Sylvain Largarde Photographie , inspiré de la photo Moderato Cantabile
J’ai trop marché ébloui par la lumière
quelques notes de silence entendues
frissons d’arbres et de flocons
Noires et blanches inconciliables
il est temps de m’évanouir.
d’après le photoblog Sylvain Lagarde Photographies , inspiré de la photo “quelques sons de silence”
petit carré de lumière sur fond gris bleu
petite silhouette s’éloignant vers le noir
petit ange qui s’installe sous le rayon vert
succuler la pause
(journal des mots, 4, 7 janvier 2012)
J’errais dans Jéricho
n’arrivant pas à oublier l’image
du gisant léger et de son
murmure
“il ne fallait pas essayer”
J’errais dans Jéricho
n’arrivant pas à oublier
le gisant blessé
dont les blessures laissent
indifférents
les passants
J’errais dans Jéricho
gisant léger
parvenant à peine
à marcher
à côté de mon âme.
d’après le photoblog Sylvain Lagarde Photography , inspiré de la photo You didn’t have to try
contempler les tourbillons
ces tempêtes de mots légers
cacher dans les vents fuyant
ils passent mais laissent
leurs débris d’ailleurs
(journal des mots, 3, 5 janvier 2012)
il y a trop de violence
dans la rencontre de la pierre et du fer
et quand la poussière suspendue
apaise
les reliefs restant sont avides de
caresses
d’après le photoblog Gammalphabet, inspiré de la photo Pierre et fer paysage
Il y a des jours où
mes pensées sont
un chaos minéral
des idées de pierre
immobiles
impossible à relier
coupantes à faire peur
au point que
je reste à les regarder
de loin
impossible de marcher
librement
dans mon cerveau
friche de rochers aigus
menaçants
insupportable désert
traversé par l’attente
vide
jusqu’à ce qu’un petit mot
fasse trembler une pierre
s’enfuyant
hors champs sur
une feuille blanche
d’après le blog gammalphabet, inspiré des photos Diptyque roches II
la pensée étourdie
tricote des rêves immuables
à ceux qui habitent la surface des mots
(journal des mots, 1)
des cris, des appels, des échos,
douce angoisse du prisonnier des mots
cherche un horizon
inspiré du morceau Line 3 and prisoner de l’album Mercy de Meredith Monk