Sous une pluie tendre,
il pleut de l’absence
de ces mots qui manquent
pour donner du souffle
contre les griffures sépia
du temps qui ne passe pas
d’après le photoblog d’un instant à l’autre, inspiré de la photo SépiaTembre
île de mots…
Sous une pluie tendre,
il pleut de l’absence
de ces mots qui manquent
pour donner du souffle
contre les griffures sépia
du temps qui ne passe pas
d’après le photoblog d’un instant à l’autre, inspiré de la photo SépiaTembre
Nos rêves légers se subliment
à ce moment du réveil
quand le soleil souffle sa couleur
sur des flocons perdus dans le paysage
il aurait suffit d’un moment
pour croire en l’avenir
de l’air
d’après le photoblog d’un instant à l’autre, inspiré de la photo Levé de soleil
Le quotidien est fou
décaler son regard
juste pour que l’absurde nous
absorbe
être étrange devant cet objet pourtant
banal
il nous saisit d’une peur légère
devant un moment de poésie
ce sourire bizarre des mots
qui réveille nos rêves.
inspiré des photos de Robert and Shana Parkeharrison, d’après la série Counterpoint (New York)
Comme un ballon sans gouvernail
l’homme cherche souvent en lui
la folie de Dieu
formant matières et êtres vivants
au-delà de lui-même
et de ses échecs permanents
il aime affronter les éléments
pour la beauté du geste
folie de face
inspiré des photos de Robert and Shana Parkeharrison, d’après la série Architect’s Brother
Il y a si peu de gens
dans ce voyage de soi à soi
trop d’espaces vides
d’objets inutiles
et de mélancolie
d’après le photo de Claire Sloan, inspiré de la série Diary – september09
La nature décharnée n’apaise plus
ces étranges corps attaqués de rêves
grisants des espaces si lent cieux
dans un monde de papillons
alors que le sang coule
tracé en fuite
les couleurs pales avalent ces objets
les mirages dangereux prolongeant notre vide
inspiré des photos de Robert and Shana Parkeharrison, d’après la série Gray Dawn
Un ciel lumineux léger en nuage
Sous le soleil des fleurs blanches
j’aimerais croire au retour d’une vie trépidante
mais les contours de mon corps restent flous
impalpable mer de nuage
qui aveugle mon monde sépia et instable
plus vide qu’une bulle d’air
d’après les photos de Claire Sloan, inspiré du la série Diary – march 09
Est-ce que ma vie n’a tenu qu’à un fauteuil? Je me déformais à petits feux dans le mien tout en rêvant à celui du grand patron, fantasme d’un siège solide où l’éternité vennait à toi sans aucun effort à faire,
quand la vie s’enfuyait de mon corps, j’étais venu laminer mon bureau puis mon étage, puis… je déchirais des petits morceaux de papier peint, je cassais ce que ma force me permettait, mon couteau faisait des merveilles, un cadeau de maman,
quand la fatigue était trop forte, je regardais la décrépitude envahir l’immeuble et j’attendais l’affection opportuniste pour enfin me délivrer de tout ce qui me ronge, pire encore que la maladie
d’après la série « The Ruins of Detroit » de Yves Marchand&Romain Meffre, inspiré de la photo Donovan Building.
Sentir le paysage s’enfuir à grande vitesse
alors que sa vie ailleurs n’est que tristesse
et quand gratter les images
n’apporte que rage
à quelqu’un de trop sage
pour aimer autre chose
que contempler la rose
s’effacer dans le paysage
inspiré du photoblog Nissou*blogphotography, d’après la photo on the road [tasmania] 07
Sous le ciel écoeurant
de son inexistence
aucun envol mécanique
aucune chute salavatrice
aucune errance mystique
ne sauve celle qui a tout brulé
à bout de force de
mourir de ne pas oublier
étouffée par ses fantômes
à propos du livre Le Ciel de Bay City de Mavrikakis (Sabine Wespieser Editeur)
dont mon compte-rendu de lecture est à lire ici