à Stéphane Hessel
sous la brisure des mots
Sous la brisure des mots
le poète cherche sa voix
à l’écoute des images
qui mugissent en lui.
(journal des mots n°136 / 19 novembre 2012)
le rêve des mots écrase la phrase
Dessiné par mes mains
le rêve des mots écrase la phrase
celle qui tonne dans le coeur
plus forte que l’absence.
(journal des mots n°135 / 18 novembre 2012)
les mots sont des bulles effervescentes
Jaillissant des profondeurs
les mots sont des bulles effervescentes
pensées fugitives
qui se cristallisent au crissement de la voix.
(journal des mots n°134 / 11 novembre 2012)
les mots se décolorent de fatigue
Imperceptiblement
les mots se décolorent de fatigue
les toucher n’apaisent pas les nuances
la caresse des couleurs.
(journal des mots n°133 / 9 novembre 2012)
la nature morte fait violence aux mots jaune caravage
La nature morte fait violence
aux mots jaune caravage qui dégoulinent
éblouissant le rouge passion
de sa peau pourrissante.
(journal des mots n°132 / 4 novembre 2012)
les mots tremblent
Etranglé par le doute
les mots tremblent
impossible de savoir
où glisse le chemin des phrases.
(journal des mots n°131 / 3 novembre 2012)
les mots retardent l’aveuglement
Tout s’efface,
les mots retardent l’aveuglement
effleuré par leur musique
le corps se baignent joyeusement
d’images.
(journal des mots n°130 / 1er novembre 2012)
écrire des mots en tesson
Les mains saignent
écrire des mots en tesson
qui déchirent la belle trame
d’une vie de plus en plus compliquée.
(journal des mots n°129 / 28 octobre 2012)
les mots ont le goût du temps
Là-bas posés sur une feuille d’automne
Les mots ont le goût du temps
celui qui désagrège toutes les certitudes
permettant au poète de sauter dans le vide.
(journal des mots n°128 / 14 octobre 2012)