laisse s’échouer les mots tendres

La feuille tombée dans un rouleau d’écume
laisse s’échouer les mots tendres
qui voudraient bien s’effacer
si le poète avait un moment d’inattention.

(journal des mots n°121 / 13 septembre 2012)

sous l’écorce des mots

Sous l’écorce des mots
la chair des émotions ne rougit plus
quand le sang des espoirs
s’est éparpillé en nuages.

(journal des mots n°120 / 8 septembre 2012)

les mots sont en cendres

Dans ce paysage abstrait
les mots sont en cendres
et pourtant mon coeur n’a pas brulé
quand tu as frôlé mes phrases de tes yeux.

(journal des mots n° 115 / 22 août 2012)

la peau des mots

Arracher de son corps
la peau des mots
la mue est douloureuse
dans la nuit de papier.

(journal des mots n°113 / 5 août )

 

 

prendre des mots pour griffer

prendre des mots pour griffer
la page blanche, celle qui sourit à notre désarroi
y froisser la poésie qu’elle n’oubliera jamais
et l’abandonner aux milieux de ses habits de nuit.

(journal des mots n°112 / 4 août 2012)