Entre deux averses ce livre rongeait ma solitude, l’automne était ma période fétiche pour lire et vivre par cafard interposé cette nuit perpétuel en moi, tenter de détromper le flot de questions affluant quand l’hiver empêchait les distractions extérieures, la bière dégoulinait dans ma torpeur près d’un feu brulant, tisonné à blanc pour provoquer cette fatigue hypnotique et bienveillante du feu de cheminé, j’arrivais alors à ne plus penser et me laissant porter par ces suites de mots menant nulle part sinon à un sommeil pas trop cauchemardesque, la dernière gorgée de bière est la plus amère, sensation d’une vie longue en bouche, qui s’accroche
inspiré de la photo Beer and a book du blog More reveries.
(Reveries 1/3)