Très loin au dedans
s’enivrer des mots du dehors
la parole s’envole vers l’au-delà du lyrique
que reste-t-il de nos oublis ?
(Hochstatt, Journal des Mots 15 février 2021)
blanc de mots cette hésitation joyeuse
Ma mémoire se joue de moi
blanc de mots cette hésitation joyeuse
donner la parole à cet entre deux
ce temps suspendu entre deux soupirs.
(Hochstatt, Journal des Mots 09 février 2021)
Pour toi qui habite l’éphémère
Pour toi qui habite l’éphémère
les mots ne s’évaporent pas
la parole s’accroche enfin à ce nuage
mourir à l’instant suspendu à la lumière.
(Hochstatt, Journal des Mots 11 janvier 2020)
les mots nous ont quitté
À force de prendre des diagonales
les mots nous ont quitté
la parole a perdu sa part de rêve
il ne reste même plus les baisers.
(Hochstatt, Journal des Mots 30 janvier 2021)
à chaque battement des mots du monde
L’écho fait des petits pas ce matin
à chaque battement des mots du monde
la parole détache l’horizon
et tous les possibles peuvent enfin se dire.
(Hochstatt, Journal des Mots 22 novembre 2020)
les mots se font bulles d’inquiétude
Ce silence, une virgule d’apesanteur
les mots se font bulles d’inquiétude
alors la parole s’évapore en manque d’air
les phrases tapissent parfois inutilement notre vide.
(Hochsttat, Journal des Mots 07 janvier 2021)
que la fraîcheur des mots se brise en mille morceaux
C’est en effleurant l’infini
que la fraîcheur des mots se brise en mille morceaux
feulant de joie, la parole alors suspend
le vol de tous vos sens.
(Hochstatt , Journal des Mots 24 janvier 2021)
les mots s’évanouissent
Si nous fermons les yeux
Les mots s’évanouissent
et la parole disperse les petits riens
tous les cailloux de l’espoir.
(Hochstatt, Journal des Mots 02 février 2021)
Les mots gisent gelés
L’émotion se meurt
les mots gisent gelés
la parole prend soudain froid
et l’autiste s’ôte du monde hostile.
(Hochstatt , Journal des Mots 07 février 2021)
la fraternité est notre âme commune
Lacérant ce petit grain de folie
laissant un petit globe terrestre dans l’arbre
illusions d’une vie après le cataclysme
si on a chanté
on a plus le droit ni d’avoir faim ni d’avoir soif
ce n’est pas pour des prunes
travailler comme un esclave
pour vivre comme un rat
c’est là où le bat blesse
la fraternité est notre âme commune
non seulement ils ont détruits nos futurs
mais
…
qu’ont-ils fait de nos rêves?
( Rêves n°31 ; 31 juillet – 01 août 2020)