Je ne garde que des images sépia de notre première rencontre, ton visage enfantin devant les coquillages, tes cheveux furieusement noirs face au vent, ta manière de glisser sur le sable pour éviter d’avoir les pieds mouillés, ta voix me parvenait feutrée au creux de la petite tempête, tu t’étais inquiétée de me voir longtemps immobile, je n’étais pas évanoui ni malade mais amoureux, devant mes balbutiements idiots tu avais rougis puis souris… tu avais suggéré d’aller prendre une boisson chaude… tout en marchant vers le bar, je m’efforçais de mémoriser toutes les images de toi sur cette plage… quand je les dessinais plus tard, il me manquait toujours quelque chose dont je n’arrivais pas à me souvenir, je m’en voulais de n’avoir rien pu faire, de ne t’avoir pas laissé à ta chasse aux coquillages.
d’après le photoblogue de Line Lamarre, inspiré de la photo To collect shells
traduction anglaise:
I keep sepia picture from our first sight, your child’s face looking at shells, your deep black hairs facing the wind, your way of dancing on the sand trying to escape having wet feet, your voice coming to me slowly in the little tempest, you worry seeing me motionless to long, I wasn’t faint nor sick but fall in love, in front of my idiot’ stammering you flush and go smiling… you offer to drink a hot drink… while walking to the café, I try to remember each pictures of you on this beach… when I draw it later, it miss me always something which I can’t catch in my mind, I feel guilty not to be able to do anything, not to let you hunting shells.