Nul ne sait
les mots dévastés
incapables de s’accrocher
quand passe l’inspiration
à la phrase qui s’efface dans la main.
(journal des mots n°163 / 19 juin 2013)
île de mots…
Nul ne sait
les mots dévastés
incapables de s’accrocher
quand passe l’inspiration
à la phrase qui s’efface dans la main.
(journal des mots n°163 / 19 juin 2013)
Déchirer l’écorce des mots
sous leur peau on peut trouver
le parfum de nos destins
jamais réalisés.
(journal des mots n°162 / 15 juin 2013)
Sous l’ombre du tango
le bandonéon chante la douleur juste avant les mots
et quand le violon s’arrête dans un souffle
les regrets deviennent une note légère
de celle qui passe presque inaperçue.
(journal des mots n°161 / 2 juin 2013)
les mots sont des revenants
qui nous font croire
que tout sera comme avant
alors qu’ils nous transforment par traîtrise.
(journal des mots n°160 / 20 mai 2013)
Déjà la fin de l’été
quelques embruns de nostalgie sur les mots
pour une fois, ne pas s’enfuir
ne pas retenir ses larmes
ne pas laisser mourir l’instant
son soupir sur mes lèvres
(journal des mots n°159 / 19 mai 2013)
Sur les mots du temps
une perspective s’installe, fragile,
et pour une fois
le vent ne s’enfuit pas
laissant la main en suspend
(journal des mots n°158 / 11 mai 2013)
Dans un mouvement coloré
les mots tombent, s’infiltrent
tentent de se relever
ils leur manquent un r
et maintenant?
(journal des mots n°157 / 10 mai 2013)
Au fil des gestes
tes mots s’effritent
laissant affleurer
le squelette de tes peurs.
(journal des mots n°156 / 9 mai 2013)
Les mots sous le vent
sont les lambeaux de l’ange
ce souffle qui habite
l’écume du temps
celle qui ne sait rien
des courants d’air
(journal des mots n°155 / 8 mai 2013)
Dans un silence violent
les mots viennent ravager
l’élan d’un oiseau
qui fuyait sa noirceur.
(journal des mots n°128 bis / 21 octobre 2012)