Dans ce paysage abstrait
les mots sont en cendres
et pourtant mon coeur n’a pas brulé
quand tu as frôlé mes phrases de tes yeux.
(journal des mots n° 115 / 22 août 2012)
île de mots…
Dans ce paysage abstrait
les mots sont en cendres
et pourtant mon coeur n’a pas brulé
quand tu as frôlé mes phrases de tes yeux.
(journal des mots n° 115 / 22 août 2012)
La main caresse le tableau
frémissent les mots irisés
la joie surprend alors le poète
juste avant l’effacement.
(journal des mots n° 114 / 6 août)
Arracher de son corps
la peau des mots
la mue est douloureuse
dans la nuit de papier.
(journal des mots n°113 / 5 août )
prendre des mots pour griffer
la page blanche, celle qui sourit à notre désarroi
y froisser la poésie qu’elle n’oubliera jamais
et l’abandonner aux milieux de ses habits de nuit.
(journal des mots n°112 / 4 août 2012)
Rond, énigmatique, criant
la rose des mots indique toutes les directions
s’émerveiller avec le vent, glisser avec l’océan
fossiliser avec la terre et dévorer avec le feu.
(journal des mots n°111 / 23 juillet 2012)
Sous les gouttes de soleil
les mots apaisent le chaos calme
d’une violence inouïe
qui n’a jamais pu se déchaîner.
(journal des mots n°110 / 16 juillet 2012)
Bleu paillette, rouge geyser, vert étoile
les mots ont plus de mystères et de force
qu’un feu d’artifices même grandiose
ils ont la profondeur d’un rêve.
(journal des mots n°109 / 15 juillet)
Chocolat, maroille, gingembre
quand les mots sont à croquer
les papilles de frissons en délires
nous font perdre le corps.
(journal des mots n°108 / 8 juillet 2012)
Hypnotisé par la lecture
Le stupeur des mots bouleverse nos pensées
Le crime est parfait
tant que nous ne pourrons pas nommer définitivement
ce que frôle la chimère.
(journal des mots n°107 / 2 juillet 2012)
Ecrasés par la canicule
les mots fondent sous le clavier
impossible de frôler
la peau des mondes à venir.
(journal des mots n°1046/ 30 juin 2012)