Balafrant nos imaginations
la griffe du mot s’incruste en profondeur
marque impitoyable
des désolations provoquées par la lecture.
(journal des mots n°105 / 27 juin 2012)
île de mots…
Balafrant nos imaginations
la griffe du mot s’incruste en profondeur
marque impitoyable
des désolations provoquées par la lecture.
(journal des mots n°105 / 27 juin 2012)
Telles des bulles de savon,
les mots s’envolent dans l’air du temps
ils attendent le stylo
qui déchirera l’hésitation.
(journal des mots n°104 / 24 juin 2012)
Sur un paysage atone
allumer la lumière des mots
qui griffe en profondeur
cette douceur des possibles
(journal des mots n°103 / 22 juin 2012)
Comme un tableau fantôme
Les mots ont dissous mon silence
la phrase racle dans vos oreilles
explosion continue de nos peurs
à fleurs de peau
(journal des mots n°102 / 19 juin 2012)
En apnée, je regarde
ces mots où je cherche des fleurs
comme un point d’ancrage
dans le courant d’air du monde
(journal des mots n°101 / 18 juin 2012)
Flottant au-dessus des textes,
les mots sont du rhum
qui profère au détour de quelques utopies
l’ivresse d’un monde heureux.
(journal des mots n°100 / 17 juin 2012)
Le coeur à toute vitesse
le temps se raccourcit
tout est noir autour de moi
juste le ruban d’asphalte
ligne droite où crissent les pneus
je vibre de plus en plus fort
jusqu’au vide soudain
le silence imprévisible
d’après le morceau Autostrada (extrait) d’AVsinger
Entre chiens et loups
les mots poudroient sur la phrase
d’un mouvement incertain
avant de fondre sous la langue.
(journal des mots n°99 / 16 juin 2012)
En équilibre au bord du monde
les mots jouent avec leur peur du vide
on les entendrait presque rire
lorsqu’ils effleurent le vertige.
(journal des mots n°98 / 15 juin 2012)
Quand la vie se fait imprévisible
les mots cherchent l’écho du réconfort
se déposant sur le bras avec une telle douceur
qu’elle fait fuir l’incertitude.
(journal des mots n°97 / 13 juin 2012)