personne ne peut s’enfuir du Venus Bar

Les murs transpirent de noir
les filles ont peur des regards
la musique les empêcheraient presque de se trémousser
les garçons ont perdus leurs désirs
ils tremblent en rythme sur la piste de danse
ambiance glauque au Vénus Bar
mais personne ne peut s’enfuir
échos cassants de nos dissonnances
tant que le DJ n’arrête pas ses boucles sonores

d’après le morceau Venus Bar d’AVsinger

le crépuscule des mots

Le crépuscule des mots
annoncent sans coup de tonnerre
la griserie des images
vide de rêves à soi.

(journal des mots n°94 / 10 juin 2012)

il y a des mots papillons

Butinant d’une phrase à l’autre
il y a des mots papillons
incapable de s’accrocher
pour donner un sens à nos envolées.

(journal des mots n°92 / 4 juin 2012)

aucune silhouette ne pourra me retenir

Une rumeur nostalgique
impossible d’oublier notre amour
sexe et regrets
quand le plan B n’a pas de futur
l’amertume dans la voix
l’amour a perdu tout rythme
tu n’es plus là
je fuis l’angoisse sournoise, silencieuse et cynique
enchaîné dans les boucles électroniques
je pars loin
aucune silhouette ne pourra me retenir
la vie n’a plus d’épices

d’après le morceau Plan C (Rhaft remix) d’AVsinger

les mots ne sont jamais immobiles

Déchirant la page
les mots ne sont jamais immobiles
avec leurs musiques métisses
ils griffent l’épiderme de notre imagination.

(journal des mots n°90 / 26 mai 2012)

l’hiver revient

l’hiver revient
dans la frénésie du froid qui me gagne
je dessine cette femme au loin
l’hiver revient
j’ai peur de ne bientôt plus voir
le pinceau ajoute sa touche de flou
l’hiver revient
et pourtant le vent emporte mes angoisses
d’un trait précis j’affine les silhouettes
l’hiver revient
comment être sûr de t’embrasser à nouveau

inspiré du photoblog Une Rose dans les ténèbres , d’après la photo l’hiver revient