Tourbillon

A la surface du coquillage
la couleur émouvante
balbutie sa caresse de lumière
soyeux halo
amoureusement impatient
dans l’attente du retour
au creux de soi
de son habitant.

inspirée du photoblog Jennifer Colby Photography, d’après la photo Swirl

Pensées lointaines

Hypnotisé par cette beauté minérale
immuable regard passé, présent et futur
où tente de s’incarner dans ma tête
fureur
les pensées floues
de lointaines élucubrations

    qui voudraient s’associer

cherchent à combler l’incompréhension

statue qui me dévore

inspiré du photoblog Jennifer Colby Photography, d’après la photo Reflecting

Saison

Petit à petit mon regard s’est fixé sur cette feuille, hypnotisé, je suis devenu feuille, prêt à s’envoler au grè du vent ou des souffles de conversations, balloté contre l’air, les corps, les arbres, les pierres, léger bruissement aussi frêle qu’indestructible mais un jour se déposer si usé et attendre un autre regard qui vous donnera la mort.

inspiré du photoblog de Xavier Rey, d’après la photo Saison (Bordeaux, France 2009)

Reflet

Il a suffit d’un clignement
cette fraction de seconde où l’oeil respire
pour que le désastre arrive
un rayon de soleil enleva la vie d’un arbre
prisonnier jusqu’au dessèchement d’une flaque d’eau

d’après le photoblog de Xavier Rey, inspiré de la photo Reflet ( St Lunaire, France, 2008)

Chapeau

Dans tous ces reflets, rien n’est perdu
ce n’était pas un rêve, il en était sûr
sa tête n’avait pas disparu sous lui
Il n’avait plus ses repères
trop fier d’attirer l’attention
sur son allure de chapeau
chapeau entendait-il à tour de bras
engloutis par le miroir des compliments
à lui-même, il se ment
et cherche la matière de son identité

d’après le photoblog Les Particules Etranges, inspiré de la photo Le Chapeau dans la voiture

Engrenages

Cette nuit j’allais m’amuser je devais m’amuser j’allais danser laisser mon corps s’enivrer de fatigue les tourbillons de la nuit en boite de nuit comme à Cannes comme au Festival je devais m’amuser c’était le moment ou jamais de plonger dans l’engrenage noir et blanc j’allais me laisser tourbillonner je partais en chasse proie ou être la proie peut importait la place seul le jeu en valait l’ivresse je devais m’amuser perdre tous mes repères

me noyer dans la lumière effrayer mon angoisse dans ces ambiances saturées de sons de couleurs de lumières ne plus rêver de se perdre dans le bras de n’importe qui quand plus rien n’a d’importance que la peur disparue se délecter du flou définitif des sensations tomber dans l’absurde répétition de l’ivresse des mots qui rien ne veulent rien dire déguster cette fuite quand plus rien n’a d’importance que la bouche qui m’embrassera encore une fois

ne plus ressentir son esprit s’éloigner de son corps étrange pressentiment d’actions qui se répètent fatiguant ces pas qui résonnent sur une ombre trop réel pour ne pas être en danger si loin de la lumière je ne dansais plus avec ma fatigue avec mes désirs j’accomplissais hagard ce que mon corps dictait je ne rêvais plus le peur me dominait la fuite n’avais rien tourbillonner quand tout a été finis dans un faux semblant de paix j’aurais dû me perdre je ne me suis pas assez amusé encore une fois

inspiré du photoblog les Particules Etranges, d’après le photo le gibus, un lieu mythique