Glaciale ivresse – Icy drunkenness

Ils m’attendaient
Un verre après l’autre, boire
faire disjoncter cette salle glaciale
les lumières froides pétrifiaient les corps
toutes les conversations étaient atones
boire avec rage
et déguster l’explosion
l’effritement bleuté d’une pâle harmonie
qui n’attendait qu’un rire jaune
pour s’enfuir

(version anglaise / english translation)

Icy drunkenness

They wait for me
Glass after glass, drink,
To break this icy bar
the cold lights petrified the bodies
every talks were lifeless
a anger’s drink
and tast the blast
the blue erosion of the pale harmony
which wait to laugh on the wrong side of the mouth
to get away

inspiré de cette photo du blog de Matt Mullenweg/ from this picture of Matt Mullenweg’s blog

Sydney Zoo & Opera House

Visages

Entre deux visages j’avais envie de reprendre forme, de savoir à quoi je ressemblais au milieu de ce maelstrom d’idées, noir ou blanc, la flamme de mon cerveau recherche son unité, le chemin non-ingrat des mots qui s’écrivent presque sans y penser, croire en la couleur d’une phrase qui vous plait à jamais.

d’après le photoblog More Reveries, inspiré de la photo Hello

quand la danse vient au corps

quand la danse vient au corps
l’espoir de rire n’est plus en trop
il s’amuse de cette scintillante jubilation
les sens clairvoyants
aimer bouger l’un contre l’autre
plus qu’un prélude
une vraie implosion insensée
désir d’en finir avec la fragmentation
être deux soi

La femme rossignol

quand je me promenais autour du canal, la femme au rossignol était toujours là, sa tristesse à l’écoute de l’oiseau posé sur son épaule,

habillée comme pour un bal de l’ancien temps, la femme au rossignol marchait d’un bout à l’autre du chemin de halage, son vieux livre à reliure rouge sous le bras ne tenait qu’à un fil,

un jour, la femme au rossignol a chanté pour appeler son oiseau disparu et je ne l’ai plus revu

d’après la galerie de Cathy Cullis, inspiré de la photo Nightingale

Amour et poésie

Une petite fée en bouton savait me murmurer des mots doux, ses cheveux de laine donnaient de la couleur à nos caresses, l’inspiration venait à nos étreintes, dans cet espace qui n’appartenait qu’à nous nos désirs dépassaient la page blanche, il restait encore beaucoup de joie pour le tricot de nos sentiments.

d’après la Galerie de Cathy Cullis, inspiré de la photo Love and poetry

Poème d’air et de nature 3

(…)
effondré sur les fleurs, je me mis à souffler les pétales, j’écrivais mes bleus au ciel, je murmurais mes secrets au pollen, j’hypnotisais les pistils avec mes espoirs, … plus tard je fermais les yeux pour laisser mes mains déchiqueter les nuages avec les phrases du poème, cette ode à l’hésitation entre faire, défaire et ne rien faire,

j’aurais voulu rester là éternellement à me nourrir des rêves passant au loin.

d’après le photoblog Wink, inspiré de la photo Written on the sky

Poème d’air et de nature 2

(…)
J’écoutais la musique des fleurs, cette fascination qu’elles avaient pour les glissendi étaient étrange, J’ai compris qu’elles refusaient la facilité du vent pour composer des harmonies qui riaient jaunes devant nos vanités, je cherchais mon chemin dans ce labyrinthe sonore, mes mains prenaient la mesure des inquiétudes flottant au fil de la brise, j’avais beau regarder le ciel, il me manquait quelque chose
(…)

d’après le photoblog Wink, inspiré de la photo Lie in the sound

Poème d’air et de nature 1

Ce matin-là, j’ai gonflé des ballons, recherchant un souffle d’air dans ma vie qui tanguait, solitude, j’ai tout fermé dans ma maison, sans laisser de lettres, je n’aimais pas ce beau temps qui aveuglait les hommes d’une stupide ivresse, je me suis promené sans état d’âme, juste chercher des sons autour de soi, d’une main je retenais les ballons attiré par le ciel, de l’autre je caressais les épis de blé, je sentais cette absurde absence de vent quand mes mains ont voulu se rejoindre pour mettre un terme à cette douceur qui gagnait
(…)

d’après le photoblog Wink, inspiré de la photo Rejoicing the hands

Le jaune tue

Ce qui nous sépare est infime
Ce bleu impalpable qui fait mal
Ne t’approche pas s’il te plait
avec cette intransigeance jaune
cette parole qui ne fait que blesser
quand elle rentre

d’après le photoblog Filling The Frame, inspiré de la photo // enter