J’ai gratté les couleurs
La photo explosait silencieusement en moi
empreintes d’un réel impossible
fugitifs éclats de trop de joie
d’après le photoblog Filing The Frame, inspiré de la photo Meteorites Rain
île de mots…
J’ai gratté les couleurs
La photo explosait silencieusement en moi
empreintes d’un réel impossible
fugitifs éclats de trop de joie
d’après le photoblog Filing The Frame, inspiré de la photo Meteorites Rain
J’ai marché tout droit vers la tempête, le délire des éléments, ma fièvre en noir et blanc effaçait toutes les ombres, derrière moi les sons s’accumulaient comme une menace joyeuse, la clôture ne voulait rien dire, juste une impossibilité de crier de l’autre côté alors que, alors que, alors que, alors que,
comment attendre ce dont on ne sait rien, ne plus laisser peser l’absence de couleurs, rire noir car le jaune manque, savoir attendre le retour d’un visage dans ce paysage sans reflets qui pourrait être un rêve
d’après le photoblog Filling the Frame, inspiré de la photo Alambrado
la bataille était tellement sanglante que le brouillard vira au rouge, à chacune de mes pénibles respirations le brin d’herbe encore vert tremblotait, je gravais cette image dans mon coeur flou, pour l’écrire un jour, échappée par-delà de la nuit qui gagnait mon corps
inspiré du Ruben’s photoblog, d’après la photo .untitled sanguine
cette mosaïque
coeur de mes sentiments
elle voulait dire
être un peu avec toi
être avec toi chaque fois que tu la regarderai
cette mosaïque
pour garder ton coeur de ta folie
cela n’a pas suffit
cela n’a rien fait contre le désespoir
trop intense
trouvant son excès dans les flammes
sauf cette mosaïque
traces d’un nous impossible
d’après le Ruben’s Photoblog, inspiré de la photo Home
Les reliefs ne disent pas tout de l’expérience, en creux il y a les désillusions que l’on cache, les traits sinueux d’apprentissage difficiles, parfois jamais acquis, les réflexes qui jouent de mauvais tours, toute une vie à déplier dans cette main ni rude ni douce, comme une page dont certaines traces sont effacées, incompréhensibles ou inachevées, cette main a souffert mais n’a jamais refusé son destin
d’après le Ruben’s photoblog, inspiré de la photo Hands of Experience
Couche après couche, la neige des mots se dispose
le relief dessine son labyrinthe de phrase
l’écho porte loin toutes les voix qui se cherchent
la poésie craquèle ses images
aucun souffle ne peut les altérer
et l’ivresse s’évaporera sous votre regard
Joie glacée des horizons
d’après le photoblog Virtuel – Pixels, inspiré de la photo Snow #4
Je cherche mes repères, ne pas tomber, ne pas être s’envoler, ma démarche vacillante cherche un point d’appui, mes pensées s’attaquent entre elles, comment ne pas perdre la tête?
Le tourbillon m’entraine loin de moi, je est un petit point fragile, je cherche le sens de la spirale pour ne pas perdre pied, comment savoir si la folie est déjà là?
Je suis tombé, c’est sûr, je ne sais plus marcher, pas après pas je disparais, impossible d’éviter le vide, si confortable quand les pensées vous quittent, comment retrouver des lignes de fuite tangibles?
inspiré du photoblog Virtuel – Pixels, d’après la photo Welkin
attendre la poussière du ciel
se laisser dire la beauté
ce désir d’étoiles
proche de l’évanouissement.
inspiré du photoblog Virtuel Pixels, d’après la photo Northern Light
rechercher cette seconde
ce petit moment de paix
avant que le calme ne s’évanouisse
et que la vie explose casse la lumière
toute poésie disparue dans l’agitation des corps et des phrases
espérer et attendre un retour à l’absence
ce petit moment de calme à nouveau
saisir cette seconde
inspiré du photoblog desolate I metropolis, d’après la photo Breakfast
Il n’y a plus rien à vivre
quand le phare s’efface
le béton hagard reflète une absence
ces instants cumulés qui détruisent peu à peu
toute illusion du lendemain
résister
aimer, résister, détruire, définitivement
se laisser encore un peu éblouir
dérisoires ruines de soi.
d’après le photoblog desolate I metropolis, inspiré de la photo camper