J’écoute cette musique nostalgique, comme un gout d’été avec ces accords de guitare. Je marche sur la plage, les larmes se noient dans la mer. La solitude m’assomme comme une gueule de bois. S’enivrer à la folie de la solitude puis se réveiller avec le bouche pâteuse de tristesse. Musiques électriques lancinantes qui oppressent cerveau et corps. Marcher et marcher pour reprendre ses esprits et comprendre. Le cerveau se laisse laver par l’océan agité. Le bruit du ressac et du vent éveille les neurones qui pas à pas reconstruisent du sens. Le corps détendu accélère et se laisse aller à une danse vacillante sur le sable. Le sourire n’est pas loin.
Brouillard métallique
prendre la route sans conviction, je flotte dans ces matins brumeux, ces matins ni tout à fait les mêmes ni tout à fait différents, le goût amer du sempiternel café, toujours le même, chaque fois je traverse le pont, je suis saisis par le fol espoir -indicible- qu’il s’écroule, qu’une grande vague l’emporte, etc… et moi avec, la radio en fond sonore donne l’illusion que c’est un autre jour mais quand je rencontre un autre habitué du pont je perds davantage mes repères, je mere-perds, la coulée métallique des voitures m’emmène paisiblement de l’autre coté, puis la ville ré-apparait et je suis rassuré, je suis re-vivant, je vais au travail et c’est bien, c’est bien, c’est bien, dis-je au costume cravate posé sur le siège passager, comme pour le rassurer avant de l’obliger à me vêtir, et puis je ris de soulagement, chasser cette angoisse quotidienne qui me rend fou dans ceno-ame’s land entre la maison et le travail.
d’après le photoblog lucidtones, inspiré de la photo throg
Paperoles
Je lutte contre la sècheresse de mon corps en buvant sans arrêt du thé, jasmin, wu-long, lampsong-souchan, darjeling, assam et thé vert de toutes origines mais jamais le pur-ehr. Ce goût de purin écoeure mes papilles. J’ai peur de mourir déshydraté (12)
Je regarde le ciel, le temps de tourner la tête pour identifier un bruit et le soleil a disparu. Reste la crême des nuages imprimant un bleu éternité dans mes pupilles (20)
Je sèche devant l’impératif de Facebook: que faites-vous en ce moment? (21)
Finir un livre, Naufragée de S. Estibal et Y. Vigouroux. Suis désemparé face au destin des immigrés qui risquent leur vie pour un ailleurs incertain. L’accueil est trop injuste! (31)
Je me délecte des croutes du pain acheté à l’hypermarché (33)
Je ne sais pas me moucher. Tout le monde me regarde bizarrement à chaque fois que je le fais. (34)
J’ai trop dormi dans le train entre Strasbourg et Mulhouse. La lumière du jour était hypnotisante. (42)
Tous ces paysages ont une histoire. Faut-il chercher à la connaitre? (44)
J’ai perdu mes gants en banlieue. Ils étaient tout neuf. Dans la cohue de la gare RER, quelqu’un me les a peut-être dérobé? ou sont-ils bêtement tombé par terre? Gris asphalte, tentant de marcher dessus…(45)
Je ne me rase jamais le dimanche. Question de principe. (46)
Trop sensible, certaines taquineries me blessent plus que de raison. (47)
J’aime marcher pour repenser aux derniers évènements, chercher de nouvelles idées et m’emplir de sensations à écrire. Les mots circulent dans ma tête pas après pas. L’histoire se construit au fil de l’air respiré. (55)
Pour m’endormir, je me raconte moi-même des histoires où je suis espion, super-héro, homme politique, amoureux transis, sportif hors pair,… et parfois d’autres personnages dans des situations plus (hum) érotiques… (56)
je flotte dans ces matins brumeux, ces matins ni tout à fait les mêmes ni tout à fait différents, le goût amer du sempiternel café, toujours le même, chaque fois que je traverse le pont, je suis saisis par le fol espoir qu’il s’écroule ou qu’une grande vague l’emporte, moi avec, le fond sonore de la radio donne l’illusion que c’est un autre jour mais quand je rencontre un autre habitué du pont je perds encore mes repères (66)
Je me concentre mieux avec un fond sonore doux, comme un caresse pour les neurones. Donne l’impression de flotter dans un bain chaud d’idées sauf quand les acouphènes sont là lancinants. (69)
Il y a ces films qui m’émeuvent plus que de raison, je ne veux pas en parler. (70)
sur une proposition d’écriture de Marelle Wiki Ecrit 276
Recherche souvenirs
J’erre dans une ville, -ce n’est pas un rêve-, je cherche un souvenir, ma mémoire est hantée, -pas un rêve- , je vois cette cathédrale majestueuse, blanche comme la mort, -pas un rêve-, je peux respirer la joie des habitants qui passent ou attendent la nuit, -pas un rêve-, moi j’attends la vie, retrouver cette cathédrale, monter les escaliers et entrer pour achever l’image, -pas un rêve- , je voudrais connaitre tous les détails intérieurs de ce baroque insolent, j’espère que la couleur viendra alors, -ce n’est pas un rêve- , cette couleur qui devra donner de l’épaisseur à une photo qui m’obsède.
inspiré du photoblog Shooting the Giraffe, d’après la photo Noto II
Presque le printemps des sens
Le beau temps après l’hiver est la paix des sens, le corps qui revit, les yeux s’élargissent d’horizons chaleureux (ou presque), le cerveau se détend et croque toutes les perles des sensations, laisser aller la sensualité des ses et le calme des ambiances, les passants sont plus légers, les discussions aussi et les lèvres cherchent à se rencontrer.
Visages
Entre deux visages j’avais envie de reprendre forme, de savoir à quoi je ressemblais au milieu de ce maelstrom d’idées, noir ou blanc, la flamme de mon cerveau recherche son unité, le chemin non-ingrat des mots qui s’écrivent presque sans y penser, croire en la couleur d’une phrase qui vous plait à jamais.
d’après le photoblog More Reveries, inspiré de la photo Hello
La femme rossignol
quand je me promenais autour du canal, la femme au rossignol était toujours là, sa tristesse à l’écoute de l’oiseau posé sur son épaule,
habillée comme pour un bal de l’ancien temps, la femme au rossignol marchait d’un bout à l’autre du chemin de halage, son vieux livre à reliure rouge sous le bras ne tenait qu’à un fil,
un jour, la femme au rossignol a chanté pour appeler son oiseau disparu et je ne l’ai plus revu
d’après la galerie de Cathy Cullis, inspiré de la photo Nightingale
Amour et poésie
Une petite fée en bouton savait me murmurer des mots doux, ses cheveux de laine donnaient de la couleur à nos caresses, l’inspiration venait à nos étreintes, dans cet espace qui n’appartenait qu’à nous nos désirs dépassaient la page blanche, il restait encore beaucoup de joie pour le tricot de nos sentiments.
d’après la Galerie de Cathy Cullis, inspiré de la photo Love and poetry
Poème d’air et de nature 3
(…)
effondré sur les fleurs, je me mis à souffler les pétales, j’écrivais mes bleus au ciel, je murmurais mes secrets au pollen, j’hypnotisais les pistils avec mes espoirs, … plus tard je fermais les yeux pour laisser mes mains déchiqueter les nuages avec les phrases du poème, cette ode à l’hésitation entre faire, défaire et ne rien faire,
j’aurais voulu rester là éternellement à me nourrir des rêves passant au loin.
d’après le photoblog Wink, inspiré de la photo Written on the sky
Poème d’air et de nature 2
(…)
J’écoutais la musique des fleurs, cette fascination qu’elles avaient pour les glissendi étaient étrange, J’ai compris qu’elles refusaient la facilité du vent pour composer des harmonies qui riaient jaunes devant nos vanités, je cherchais mon chemin dans ce labyrinthe sonore, mes mains prenaient la mesure des inquiétudes flottant au fil de la brise, j’avais beau regarder le ciel, il me manquait quelque chose
(…)
d’après le photoblog Wink, inspiré de la photo Lie in the sound