il n’y a pas d’insomnies heureuses
juste quelques fragments fantastiques
où la réalité s’embellit
d’angoisses colorées
d’après le photoblog brisedemer, inspiré de la photo Insomnie – Insomnia
île de mots…
il n’y a pas d’insomnies heureuses
juste quelques fragments fantastiques
où la réalité s’embellit
d’angoisses colorées
d’après le photoblog brisedemer, inspiré de la photo Insomnie – Insomnia
j’attends le souffle tendre de ces pétales d’insouciance.
A l’ombre du livre
la maison est vide
des personnages qui envahissent
nos yeux, nos paysages intérieurs, nos rêves,
jusqu’au dernier souffle
quand la dernière page
se tourne
chut!
d’après le photoblog brisedemer, inspiré de la photo Portrait
Roger aime voyager par procuration. Il s’assied devant son ordinateur et utilise Google Street View, ce service qui permet de se promener dans les rues de beaucoup de villes dans le monde grâce à des prises de vues à 360° faites depuis une voiture.
Dès que je prononce le nom d’une ville, soit entendue à la radio lors d’une émission, soit comme lieu de vacances potentielles – cela ne rate jamais – Roger fait sa visite virtuelle et m’envoie une carte bricolée par ses soins.
Il faut dire que Roger est amoureux de moi. Ses cartes sont des puzzles, des énigmes à décrypter. J’ai tout essayé : rébus, codes secrets à partir des noms de rue, construire des phrases à partir des images, comme par exemple, « aller à l’église située entre la montgolfière et l’arbre », les prédictions de Nostradamus, le marc de café… tout ! Rien à faire ! Impossible à comprendre.
Quand je donnais ma langue au chat, Roger s’énervait, et allait bouder. Il est encore plus beau quand il boude.
Avant de partir à Amsterdam, j’ai reçu cette carte, avec pour la première fois, un personnage, certes triste, mais bien présent. Ce fut le déclic, j’ai décider de l’emmener avec moi. Il a été heureux tout au long du séjour.
Un jour, avec un grand sourire, Roger m’a montré l’endroit d’où devait partir la montgolfière de sa carte. J’étais contente de le voir ainsi.
Dommage que Roger soit autiste, sinon, je me marierais bien avec lui.
(image seule aussi sur isartpostal)
La journée avait été étouffante. J’avais vécu recluse et concentrée sur mon reportage. Il y avait quelque chose d’étrange dans l’air. Alors que je mangeais machinalement mon sandwich au bord d’un canal, une nuée d’ampoules électriques passa, brillant dans le soleil couchant. Je saisis mon appareil photo et pris des clichés à la volée. On verra au développement.
J’entrai ensuite avec appréhension dans le quartier rouge d’Amsterdam qui était calme en cette saison à cause de l’absence de touristes. Je fis comme prévu dans mes repérages lors des nuits précédentes. Les filles semblaient ailleurs ce soir, comme pas concernées et pressées que cela finisse.
Et puis il y a eu cette fille, jamais vue avant, dans une vitrine parsemée de papiers froissés, si vivante, si attirante. Son bikini de papier semblait fragile et infranchissable en même temps. J’ai pris plusieurs clichés de ces différentes poses – heureusement que j’étais accréditée – et, une fraction de seconde, l’expression d’une tristesse fantastique passa sur son visage.
Cette photo me fait toujours autant pleurer que le soir-même en rentrant à l’hôtel sur le Herengracht.
image aussi visible sur Isartpostal
des balbutiements qui soignent
les démons hypnotisés par la mélopée
cherchent un salut dans le piano
qui les frappent et les transforment
…
surgit l’ange
fascinant réconfort
qui inquiète
à l’écoute de Doctor / patient de Meredith Monk
une voix crépite au-dessus d’un piano
volcan hésitant
qui souffle les braises de nos sens
à l’écoute de Masks de Meredith Monk