Il y avait des rêveries qu’on ne maîtrise pas, quand je marche à l’aube dans Montréal vide et que je m’imagine dans une autre ville plus belle, plus sensuelle, plus lumineuse, les images se déroulent sans se superposer, je me vois à une fenêtre et le beau temps m’empêche de travailler, j’aimerais m’évader mais c’est impossible, les mots tournent en boucle dans ma tête, finir, danser avec son ombre, fuir une prison (oui mais laquelle), je me sens étouffer dans ces images qui cachent une drôle d’oppression derrière leur caractère enjoué, je marche à l’aube dans Montréal vide et gris sans savoir vraiment ce que je fais, j’hésite à me reconnaître quand un miroir se présente à moi, j’hésite à me houspiller de faire ci ou ça, je suis piégé, tout me piège et me contraint dans ces pas étrangement joyeux.
(1/3)
inspiré de la série le Journal de Montréal, d’après la photo Ref.274219