Ecrasés par la canicule
les mots fondent sous le clavier
impossible de frôler
la peau des mondes à venir.
(journal des mots n°1046/ 30 juin 2012)
île de mots…
Ecrasés par la canicule
les mots fondent sous le clavier
impossible de frôler
la peau des mondes à venir.
(journal des mots n°1046/ 30 juin 2012)
Effondrés
les mots en ruine se dispersent
poussières d’utopie
qui cherchent un doigt pour toucher les coeurs.
(journal des mots n°91 / 28 mai 2012)
Déchirant la page
les mots ne sont jamais immobiles
avec leurs musiques métisses
ils griffent l’épiderme de notre imagination.
(journal des mots n°90 / 26 mai 2012)
Tout fou
le colibri rafraîchit les mots
ses ailes crissent
sur la diagonale du Fou.
(journal des mots n°89 / 24 mai 2012)
Vertige des petits crimes quotidiens
les mots manquent d’air
les mots sont à bout
les mots ont la tentation de déserter
nous laissant seuls face à nos vilenies.
(journal des mots n°88 / 23 mai 2012)
Marcher en soi
écouter les mots intimes
déchirer le paysage intérieur et
arracher ce bleu à l’âme.
(journal des mots n°87 / 22 mai 2012)
Quand le corps jubile
les mots brûlent sous la langue
tressant dans l’imagination
la braise des promesses.
(journal des mots n°86/ 21 mai 2012)
Soulagé de leurs crispations
les mots vivent en apesenteur
guettant un signe de la main
pour ajouter leur finesse à telle ou telle idée.
(journal des mots n°85 / 20 mai 2012)
Les mots songent
l’émotion passe
qui ne ment pas
impasse et manque.
(journal des mots n°85 / 19 mai bis 2012)
Trop virevoltant, trop sophistiqué, trop généreux
les mots sont des leurres
pour habiller de beau
la pensée des apparences.
(journal des mots n°82 / 14 mai 2012)