Perclu d’infranchissables interrogations
le poète est traversé par les mots
qui s’amusent à être
insaisissable comme un fou rire.
(journal des mots n°42 / 8 mars 2012)
île de mots…
Perclu d’infranchissables interrogations
le poète est traversé par les mots
qui s’amusent à être
insaisissable comme un fou rire.
(journal des mots n°42 / 8 mars 2012)
Un tremblement de terre n’est rien
si les mots proches du désastre
n’arrivent pas à s’arrêter
devant le mur des drôles de certitudes.
(journal des mots n°45 / 11 mars 2012)
Quand le souffle sort son couteau
les mots saignent
des non-dits qui
persistent et signent.
(journal des mots n°41 / 7 mars 2012)
Dans un doux désordre
les mots se réinventent
laissant s’évaporer
les anciens sens.
(journal des mots n°38 / 2 mars 2012)
Comme une peau inutile
les mots morts se détachent
permettant d’oublier
les larmes coulées du texte
(journal des mots, n°36 / 29 février 2012)
A force d’être mâchés
les mots écœurés
régurgitent en boudin
les idées indécises
(journal des mots n°33/ 24 février 2012)
Chanter
à en perdre les mots
la folie est douce
comparée aux ravages des indifférents
(journal des mots n°32/ 22 février 2012)
Errant de phrases en images,
je vous dirais les mots troubles
les mots qu’on dit entre deux eaux
les mots qui ne seront jamais heureux
qui s’effacent quand on cherche à les attraper
qui s’effacent au loin et qui ne reviennent jamais
(journal des mots n°31/ 21 février 2012)
Le rire dévaste tout
même les mots tremblent à son délire
la peur d’être l’instrument commode
d’un oubli joyeux.
(journal des mots n°29, 19 février 2012)
Tragiques, farfelus ou délirants
les mots sont des fantômes
les revenants de nos âmes
qui refusent de mourir.
(journal des mots n°23, 12 février 2012)