Sur un paysage atone
allumer la lumière des mots
qui griffe en profondeur
cette douceur des possibles
(journal des mots n°103 / 22 juin 2012)
île de mots…
Sur un paysage atone
allumer la lumière des mots
qui griffe en profondeur
cette douceur des possibles
(journal des mots n°103 / 22 juin 2012)
Comme un tableau fantôme
Les mots ont dissous mon silence
la phrase racle dans vos oreilles
explosion continue de nos peurs
à fleurs de peau
(journal des mots n°102 / 19 juin 2012)
Flottant au-dessus des textes,
les mots sont du rhum
qui profère au détour de quelques utopies
l’ivresse d’un monde heureux.
(journal des mots n°100 / 17 juin 2012)
Entre chiens et loups
les mots poudroient sur la phrase
d’un mouvement incertain
avant de fondre sous la langue.
(journal des mots n°99 / 16 juin 2012)
En équilibre au bord du monde
les mots jouent avec leur peur du vide
on les entendrait presque rire
lorsqu’ils effleurent le vertige.
(journal des mots n°98 / 15 juin 2012)
Quand la vie se fait imprévisible
les mots cherchent l’écho du réconfort
se déposant sur le bras avec une telle douceur
qu’elle fait fuir l’incertitude.
(journal des mots n°97 / 13 juin 2012)
Arrachant la souffrance
les mots bleus de nuit s’effacent
le malaise reste encore diffus
jusqu’à la première étoile.
(journal des mots n°96 / 12 juin 2012)
Dans un tremblement de terre
les mots s’effondrent et s’éparpillent
où l’homme abandonné
ne sait plus dire ce qu’il ressent.
(journal des mots n°95 / 11 juin 2012)
Butinant d’une phrase à l’autre
il y a des mots papillons
incapable de s’accrocher
pour donner un sens à nos envolées.
(journal des mots n°92 / 4 juin 2012)
Il y avait des rêveries qu’on ne maîtrise pas, quand je marche à l’aube dans Montréal vide et que je m’imagine dans une autre ville plus belle, plus sensuelle, plus lumineuse, les images se déroulent sans se superposer, je me vois à une fenêtre et le beau temps m’empêche de travailler, j’aimerais m’évader mais c’est impossible, les mots tournent en boucle dans ma tête, finir, danser avec son ombre, fuir une prison (oui mais laquelle), je me sens étouffer dans ces images qui cachent une drôle d’oppression derrière leur caractère enjoué, je marche à l’aube dans Montréal vide et gris sans savoir vraiment ce que je fais, j’hésite à me reconnaître quand un miroir se présente à moi, j’hésite à me houspiller de faire ci ou ça, je suis piégé, tout me piège et me contraint dans ces pas étrangement joyeux.
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inspiré de la série le Journal de Montréal, d’après la photo Ref.274219