D’un souffle à l’autre
les mots se sont défaits
et la folie scintille
ne pas rentrer dans son château
(journal des mots n°66 / 15 avril 2012)
île de mots…
D’un souffle à l’autre
les mots se sont défaits
et la folie scintille
ne pas rentrer dans son château
(journal des mots n°66 / 15 avril 2012)
La voix souffle délicatement
Les mots fissurés
qui dissimulent
la fragilité de la ville.
(journal des mots n°58 / 2 avril 2012, pendant la lecture de P.Ménard à la Médiathèque de Guebwiller)
Je l’ai su dès le matin en regardant le ciel, la journée serait magique, j’aimais aller au Pike Market plus qu’aux autres marchés que nous faisions dans la semaine, mais là je savais qu’il y aurait quelque chose de plus, il y avait de la magie dans l’air, l’ambiance était joyeuse quand nous avons monté notre stand, les plaisanteries fusaient, la petite troupe de cirque est arrivée et cela a achevé de faire monter la frénésie parmi les vendeurs, grâce à eux on vendait plus, cela ne manquait jamais, le ciel bleu limpide se peignait de quelques touches blanches qui le rendait plus humain, la magie était presque là, les clients arrivaient et les affaires ont commencé, le jongleur a fait un premier tour tout en annonçant un nouveau numéro, une fil-de-fériste, ses comparses tendaient d’ailleurs le fil de part en part du marché, la curiosité était attisée, les clients étaient excités et se promenaient avec allégresse, les ventes étaient plus que bonnes, l’insouciance estivale avait gagné tout le monde, les longues traînées blanches donnaient un sentiment de paix au ciel bleu, l’attente était à son comble quand elle est apparue dans son costume étoilé et très échancré, si belle que tout le marché à retenu son souffle quelques secondes, je la reconnaissais et c’était incroyable, puis elle est montée sur le fil, la magie était là, comme un ange étoilée elle a survolé le marché, les applaudissements ont duré pendant que les gens reprenaient leur respiration, puis les affaires ont repris leur cours dans une atmosphère féerique, comme s’il fallait rattraper quelque chose, quant à moi, l’ange avait envahit mon esprit, c’était la promesse de son sourire juste avant de disparaître, la magie allait continuer
d’après la photo de @bemagical, photo du jour le 3 mars 2012 sur Webstagram
J’ai perdu la tête. J’ai fui, j’ai marché, j’ai couru, j’ai frappé sur les arbres, je me suis perdu dans cette forêt. J’ai crié doucement en moi en regardant tomber cette feuille morte. Je ne veux pas vieillir. Je ne veux pas être seul. Je ne veux pas devenir fou. Et pourtant mes pensées s’échappent et flétrissent comme ces feuilles mortes. Et pourtant les mots s’emmêlent dans ma bouche et à force de chercher à les rassembler, j’en perds tout mon souffle. J’ai peur et je voudrais être plus que le reflet de moi-même. Aurais-je droit à un printemps comme ces arbres qui m’entourent et me protègent?
d’après le photoblog de Luc Lombarda , inspiré de la photo Feuille morte – Arboretum de la vallée aux Loups
l’attente sans souffle ronge la joie des petits riens