La politique documentaire bénéficie de deux définitions
La notion de politique documentaire bénéfice de deux définitions proches et complémentaires grâce à B. Calenge et J. Pouchol.
Bertrand Calenge propose la définition suivante :
La politique documentaire recouvre au sein d’une bibliothèque l’ensemble des processus visant à contrôler le développement des collections. Elle recouvre la politique d’acquisition, la politique de conservation (incluant le désherbage) et la politique d’accès (incluant les modalités d’organisation et de communication des collections).
Jérôme Pouchol donne une définition proche :
Politique documentaire : Ensemble des objectifs et processus pilotant la gestion de l’information, incluant la politique d’acquisition, la politique de conservation et la politique de médiation des collections. La politique documentaire est une partie intégrante et essentielle du projet d’établissement, permettant de répondre aux missions de la structure et aux attentes des usagers.
Ces deux définitions sont concises et transcrivent l’essentiel. Cependant, il me semble utile de les développer un peu pour mieux en appréhender les différents aspects. Pour cette proposition plus longue, je suis partie de la réponse de ChatGPT, très marquée par une vision anglo-saxonne, que j’ai adapté et précisé.
Esquisse d’une définition plus longue et plus développée de la politique documentaire
La politique documentaire en bibliothèque est un ensemble de lignes directrices, de stratégies et de procédures mises en place pour gérer, développer, valoriser et promouvoir la collection de documents, et aujourd’hui d’objets, d’une bibliothèque. Elle vise à répondre aux besoins et aux attentes du territoire desservi par la bibliothèque, tout en optimisant l’utilisation des ressources financières et humaines disponibles.
Elle est régulièrement révisée pour s’adapter aux évolutions des besoins du territoire et des ressources disponibles. Elle joue un rôle essentiel pour développer une bibliothèque dynamique et en phase avec les attentes de ses utilisateurs existants ou potentiels.
En plus de la sélection et de l’acquisition de nouveaux documents, ainsi que de le désherbage des documents obsolètes ou peu utilisés, la politique documentaire englobe la gestion des abonnements aux périodiques, la conservation des documents fragiles ou rares, la gestion des formats numériques, et la valorisation des acquisitions auprès de tous les publics.
Cette valorisation peut prendre diverses formes, telles que des expositions, des ateliers, des recommandations personnalisées, des guides de lecture, des présentations en ligne, et d’autres initiatives visant à mettre en valeur les ressources disponibles et à encourager leur utilisation.
Pensons à la participation des usagers à la politique documentaire
Dans le droit fil des droits culturels, il semblerait pertinent de consolider le versant participation, co-construction voire co-décision des politiques documentaires. J’y reviendrais dans un prochain texte.
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